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Interdits d'université au Liberia
Les lycéens libériens ont échoué en masse au concours d'entrée à l'université. Ils devront retenter leur chance l'année prochaine.
Mise à jour du 27 août à 15h00: La direction de l’université a finalement décidé d’assouplir ses exigences. Le seuil minimal de réussite a été abaissé à 50% pour le test d'anglais et 40% pour l'épreuve de mathématiques, ce qui a permis à 1.626 candidats d'être finalement admis, à condition de suivre des cours de remise à niveau.
Près de 25.000 bacheliers ont échoué au test d’admission de l’Université du Liberia, l’une des deux facultés d’Etat du pays... soit 100% des candidats. Pas un d’entre eux n’a été reçu aux examens d’entrée de la session scolaire 2013-2014, rapporte BBC Africa.
Un taux d’échec exceptionnel, que la ministre de l’éducation Etmonia David Tarpeh trouve difficile à accepter, note l’article. Elle a annoncé son intention de rencontrer les responsables de l’université pour en discuter.
Selon le porte-parole de la faculté Momodu Getaweh interrogé par BBC, l’examen a prouvé que les futurs étudiants «ne connaissent rien» aux bases de la langue anglaise. Mais les critères d'admission ont été beaucoup durcis depuis l'an dernier, rapporte France 24: il fallait obtenir plus de 70% à l'épreuve d'anglais contre 49% l'année précédente.
Depuis la guerre civile qui a secoué le pays de 1999 à 2003, le Liberia se rétablit progressivement, rappelle le site. La présidente Ellen Johnson Sirleaf a reconnu les lacunes du système éducatif (manque de matériel scolaire, enseignants sous-qualifiés…) et le chemin à parcourir pour l’améliorer.
Cependant, c’est la première fois que tous les élèves échouent au test d’entrée, souligne l’article. L’université, par ailleurs surpeuplée, n’accueillera donc aucun étudiant de première année à la prochaine rentrée scolaire.
Les candidats malheureux, sollicités par BBC, qui ont payé 25 dollars pour passer cet examen, ont vu leurs rêves «se briser». La ministre de l’éducation a même comparé cette situation à du «meurtre de masse», ajoute l’article.
Lu sur BBC Africa