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Les Africaines dans la course aux présidentielles

En Afrique, l’accès des femmes politiques aux postes à responsabilités reste encore de l'ordre de l'exception.

En 2006, Ellen Johnson Sirleaf était devenue la première femme du continent élue à la tête d’un pays. Dans un article publié sur le site Global Voices, la blogueuse Lova Rakotomalala estime que cette élection a contribué à la multiplication des candidatures féminines en Afrique.

Même si toutes n’espèrent pas le même parcours que la présidente du Liberia, les prochaines échéances électorales africaines offrent de nouvelles perspectives.

Dans un article daté du 1er septembre, le site Jeune Afrique présente certaines de ces femmes. La plupart sont hautement diplômées et ont participé au débat public en tant que militantes des droits civiques. Mais si elles peuvent se prévaloir des mêmes compétences que les hommes, les femmes ont cependant toujours du mal à se faire entendre.

Mariama Bayard Gamatié, qui n’a recueilli que 0,38% des voix à la présidentielle tenue en janvier au Niger, attribue en partie son échec à l’indifférence des médias face à sa candidature. Elle pense néanmoins que sa candidature peut inspirer d’autres femmes politiques africaines. Mariama Gamatié a ainsi participé à la campagne électorale de la Béninoise Marie-Elise Gbèdo. Cette dernière qui a aussi perdu les élections est devenue ministre de la Justice de son pays et a contribué à l’interdiction de la polygamie au Benin.

Lova Rakotomalala évoque aussi la candidate malgache, Saraha Georget Rabeharisoa, qui s’inquiète de la tenue de l'élection présidentielle:

«L’Etat a fait des dépenses faramineuses pour les membres du gouvernement qui étaient descendus sur le terrain pour sensibiliser les gens à s’inscrire sur les listes électorales. Si actuellement, on décide de ne pas procéder aux élections pour permettre aux citoyens d’exprimer leur choix, on a fait des dépenses pour rien», s'indigne la candidate.

En République démocratique du Congo, Angèle Makombo Eboum qui est candidate à la présidentielle de novembre 2011, estime quant à elle que les femmes sont au centre de l'activité africaine et s'interroge sur le manque de représentativité politique de la gent féminine:

«les femmes sont capables de changement. La vie à Kinshasa en donne bien l’illustration la plus patente. Ce sont les femmes qui nourrissent les familles. Elles font étudier les enfants. Pourquoi le Congo ne ferait-il pas comme le Liberia, la Thaïlande, le Brésil, l’Allemagne où le pouvoir d’Etat est exercé par des femmes?»

Lu sur GlobalVoices