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«Pas de gay au Cameroun!»
Des manifestants anti-gay ont paradé à Douala, ce mercredi 21 août.
Dans les rues de Douala, au Cameroun, une centaine de manifestants ont crié leur haine de l'homosexualité. «L'homosexualité est un crime contre l'humanité et une violation grave des droits de l'homme», pouvait-on entendre dans les rangs de la manifestation organisée ce mercredi 21 août baptisé «jour contre l'homosexualité».
Organisée sous la houlette de l'association de la jeunesse camerounaise, la marche visait tout particulièrement les bars accusés d'être des repaires d'homosexuels.
Au Cameroun, un homosexuel peut encourir jusqu'à cinq ans de prison. Au moins 28 personnes auraient été poursuivis pour ce motif durant les trois dernières années, révélait Human Rights Watch dans un rapport publié en mars dernier. Depuis quelques années, le Cameroun s'est rendu célèbre, en devenant l'un des pays africains où il est très dangereux d'aller traîner si vous êtes gay. Entre arrestations arbitraires, dénonciations calomnieuses, menaces en tout genre et emprisonnements à tour de bras, les homosexuels et les militants LGBT risquent leur vie tous les jours.
Le mois dernier, l'éminent militant des droits homosexuels camerounais Eric Ohena Lembembe a été torturé et tué à Yaoundé. Ses amis parlent d'un crime lié à son activisme.
Lu sur AP
La rédaction de Slate Afrique.
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