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Un plan pour sauver Alger de la saleté
La capitale algérienne, envahie par les ordures, fait l’objet d’un projet d’assainissement.
La mairie d’Alger a annoncé le 20 août 2013 l’attribution d’une enveloppe de 100 millions de dinars destinée à l’assainissement et l’embellissement de la ville, rapporte le quotidien El Watan. Dernière initiative en date destinée à redorer le blason de la capitale, classée parmi les dix villes les plus invivables au monde.
Alger est touchée depuis plusieurs années par une saleté démesurée, relate l’article. D’après le journal, des amas de déchets s’étendent sur les trottoirs, les ordures sont jetées dans des décharges sauvages, des jardins publics, les plages, des gares…
Le même constat s’opère dans toute la capitale et dans les wilayas aux alentours, observe le quotidien. Pour certains témoins interrogés par El Watan, cette situation est le résultat d’un manque de civisme des Algérois, tandis que pour d’autre, c’est l’inertie d’un conseil municipal «démissionnaire» qui est en cause.
Cette situation préoccupante devient une priorité du gouvernement. En septembre 2012, le Premier ministre Abelmalek Sellal et le ministre de l’environnement Amara Benyounès, promettent d’y remédier. Mais près d’un an plus tard, les déchets s’accumulent toujours, souligne le site.
L’opération d’embellissement annoncée mardi par le directeur de l’Agence nationale des déchets (AND) devrait débuter à la cité des 1440 logements de Bab Ezzouar et prévoit la réalisation de 110 «centres d’enfouissement» des détritus, selon l’article.
Mais ces initiatives ne traitent pas le mal à la racine et le problème est ailleurs, estime El Watan. Les Algériens ne semblent pas se soucier de la préservation de l’espace public et paraissent même prendre plaisir à le dégrader, note le site. C’est en quelque sorte une «manière inconsciente, symbolique et détournée» de contester le pouvoir en place, conclut l’article.
Lu sur El Watan