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"Vendredi de la colère" en Egypte
Les Frères musulmans ont appelé à une nouvelle journée de manifestation. Le dernier bilan officiel fait état de 70 morts.
Vendredi, nouveau jour de contestation en Egypte. Les islamistes appellent à des rassemblements au Caire pour une "journée de la colère" après la sanglante répression des manifestations favorables au président destitué Mohamed Morsi, a annoncé un porte-parole des Frères musulmans.
Leurs partisans ont manifesté, notamment au Caire où les chars de l'armée ont barré les principaux accès. Policiers et soldats ont reçu l'autorisation d'ouvrir le feu pour protéger les bâtiments publics. A Tanta, dans le nord du pays, la police a tiré à la chevrotine et des grenades lacrymogènes sur des manifestants islamistes, selon des responsables de la sécurité. A Ismaïlia, au moins quatre manifestants ont été tués par balles. Le dernier bilan officiel fait état de 70 morts.
Des journalistes ont pu rejoindre la mosquée Fatah, près de la place Ramsès, au Caire. Le lieu de culte a été transformé en hôpital de fortune pour accueillir les premiers blessés.
The mosque has become a field hospital but number of dead growing. #Egypt pic.twitter.com/Xhn8pxLBtW
— Carl Fridh Kleberg (@CFKlebergTT) August 16, 2013
"Les défilés contre le coup d'Etat partiront de toutes les mosquées du Caire et se dirigeront vers la place Ramses après la prière pour un vendredi de la colère", a précisé le porte-parole de la confrérie islamiste, Gehad El Haddad, sur son compte Twitter.Officiellement, après deux jours d'affrontements, le bilan est d'au moins 623 morts, mais celui-ci pourrait être revu à la hausse dans les prochaines heures.
En face, le Front de salut national (FSN), coalition allant de la gauche aux libéraux, a lui aussi appelé les Egyptiens à manifester contre les "actes évidents de terrorisme" commis par les islamistes.
De son côté, la présidence égyptienne a critiqué la condamnation par Barack Obama des violences en Egypte qui risque, selon elle, d'encourager les groupes violents. La présidence craint que les déclarations puissent encourager les groupes armés violents, a-t-elle déclaré dans un communiqué, en réponse aux déclarations du président américain qui a estimé que l'Egypte était sur une voie dangereuse.
Slate Afrique avec AFP