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PRESIDENCE DE LA FSF Senghor en opération de charme
Pour le président sortant, la fédération sénégalaise de football est déjà acquise. Me Augustin Senghor, après avoir bien défendu son bilan, a quasiment acquis les grands noms du football sénégalais à sa cause. Il semble avoir gagné l'agrément en plus de ses proches collaborateurs, d'autres voix lourdes : Mbaye Diouf Dia, Djibril Wade, Gaston Mbengue, entre autres. Senghor a même gagné la sympathie d'un de ses adversaires, Omar Ndiaye qui l'a illustré de sa présence hier. Face à la presse, le candidat à sa propre succession annonce une gestion collégiale pour un second mandat qui permettra, à l'en croire, d'atteindre ses objectifs à court et à moyen termes. Parmi ses objectifs gagner un trophée avec l'équipe nationale, mettre en place une école fédérale et un stade fédéral. Porter à la hausse le budget annuel de la FSF à 4 milliards.
« Ce que j'aurais bien souhaité pour mon second mandat, c'est de gagner un trophée avec l'équipe nationale quelle que soit la catégorie. Après le 2ème mandat, j'irai tranquillement me reposer, peut-être. Les textes ne fixent pas de limite à la candidature. Mais je peux assurer que je ne ferai pas le mandat de trop, donc pour un 3ème mandat, je ne sais pas encore. Dans nos pays, même si on est élu pour 4 ans, on n'est pas sûr de pouvoir y rester jusqu'au bout. Être président de fédération, ce n'est pas évidant et faire plus que 8 ans, c'est très compliqué pour un seul homme ».
« Porter le budget à 4 milliards »
« Au cours de mon prochain mandat, je veux atteindre graduellement le budget allant jusqu'à quatre milliards. On ne va pas recréer le monde. Le marketing est là et il y a tout un travail à faire auprès de l'Etat
« Le vainqueur sera le favori »
« Que chacun vienne avec ses propositions et que le vainqueur en fasse bon usage. Il est important qu'on laisse les ambitions s'exprimer. Mais, l'ambition suprême qui est de diriger la fédération répond à des critères : un bon parcours. Il n'y a pas de favori, seul le vainqueur est favori. C'est normal que mes adversaires soit plus offensifs ».
« Je ne suis pas un messie »
« Ce qui me tient à c½ur, c'est la notion d'équipe comme nous sommes en football, si nous ne travaillons pas en équipe, travailler à partager les prises de décision, on ira droit au nul. Donc, la concertation doit être de mise. Sur ce il faudra également dépasser les querelles ».
« Après la gestion de rupture... »
Le premier mandat était consacré à la gestion de rupture. Ce qui devait ouvrir la voie à la phase de développement. Le 2ème mandat une gestion de développement. Quelle que soit l'équipe qui sera là, elle pourra continuer l'action. Le but final de notre activité, c'est la recherche de performance. Je n'ai pas peur de mes adversaires ni de mon travail. Mais, la peur de ne pas satisfaire les attentes du peuple. Nous allons cette fois-ci, créer des conditions qui permettront au Sénégal de briguer la candidature pour l'organisation d'une prochaine CAN ».
« Créer une école et un stade fédéral »
« Nous allons accroitre la subvention allouée aux clubs amateurs. Mais, subventionner des équipes en compétition. Reconstituer les écoles de football, les constituer en ligue où en une autre structure. Elles pourront être gérées par la FSF, à travers cette entité-relai. Démarrer dès l'année prochaine des championnats de Beach soccer et de football en salle. Dans cette même logique, édifier un stade qui appartiendra à la fédération qui peut être financé par un privé qui sera remboursé par la suite ».
« La relégation de Gorée »
« Mon statut de président de la FSF n'a aucun rapport avec la relégation de l'US Gorée. Moi-même, j'en ai hérité, alors que le club était en 2ème division, et j'ai pu remonter l'équipe. De toute façon, on a encore une chance de rester en ligue 1. Gorée est descendu, parce qu'on a décidé de faire descendre, cette année, les 4 derniers et que Gorée n'est jamais sortie de ce lot. Gorée a toujours été dans ce cycle négatif. Cette saison n'est pas la plus négative pour Gorée, même si l'on risque d'être relégué. Mais, on joue une finale de coupe de la ligue pour la 1ère fois. Et pour la 1èrefois depuis 30 ans, on joue une finale de coupe de la ligue, en cadet ».
Jacques GOMIS