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Maroc: entre racisme et homophobie, son cœur balance
Un ressortissant camerounais et homosexuel témoigne des violences qu’il subit au quotidien.
Au Maroc, être homosexuel peut se révéler dangereux. Etre Noir peut devenir tout aussi difficile. Alors être Noir et homosexuel dans le royaume chérifien, cela tient d’une mission à haut risque. Hervé Obiang, un ressortissant camerounais qui réside à Tanger en attendant de pouvoir rejoindre l’Europe, retrace son «calvaire» quotidien dans un témoignage publié sur France 24 et relayé par Yabiladi.
D’après l’article, le jeune camerounais a quitté son pays depuis plus d’un an car son homosexualité lui faisait risquer la prison, voire la mort – le Cameroun, tout comme le Maroc et d’autres pays africains, réprime l’homosexualité par des peines d’emprisonnement.
Mais au Maroc, sa situation n’est guère plus enviable. Le migrant raconte que sa couleur de peau lui vaut des insultes au quotidien et l’empêche de trouver du travail, le réduisant au chômage et à la prostitution. D’autre part, il affirme qu’il a déjà été agressé par des Marocains à cause de son orientation sexuelle. D’après lui, la trentaine d’homosexuels subsahariens résidant à Tanger vit perpétuellement dans la peur.
Les subsahariens doivent également faire face aux violences policières, ajoute Yabiladi: il y a régulièrement des descentes dans leurs quartiers, pendant lesquelles ils se font tabasser et dépouiller par les forces de l’ordre, avance Hervé Obiang.
Devant ce climat de haine, certains migrants, découragés, rentrent dans leur d’origine. Mais le témoin veut absolument réussir à joindre l’Europe, où il est persuadé d’avoir une vie «plus apaisée». Il explique qu’il a déposé un dossier auprès du Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU, qui faciliterait ses démarches migratoires s’il est accepté.
Lu sur Yabiladi