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Présidentielle malienne: les choses risquent de se gâter
Les autorités semblent vouloir éviter un second tour, la contestation monte.
Les autorités maliennes veulent-elles éviter un second tour de l’élection présidentielle? Telle est la question que se posent certains observateurs au vu du flou qui règne autour des résultats du scrutin du 28 juillet dernier.
Hier, mardi, le ministre de l’Administration territoriale, Moussa Sinko Coulibaly, a semblé donner le nom du vainqueur sur la seule base de «tendances» et après dépouillement de seulement un tiers des voix. Il en ressort ainsi que le gagnant serait Ibrahim Boubacar Keita, qui ai arriverait en tête devant son principal challenger, Soumaïla Cissé.
«Si ce mouvement se confirme, il n’y aura pas de second tour», a précisé le ministre Moussa Sinko Coulibaly.
Ces déclarations, qui ne constituent en rien des résultats officiels, ont provoqué la colère des autres candidats et notamment Soumaïla Cissé.
«Ce que le ministre dit n’est pas proche de la vérité. En extrapolant jusqu'à proclamer une victoire au premier tour d'un des candidats, le ministre de l'Administration territoriale sort de son rôle en proclamant des résultats. Nous avons des inquiétudes et nous sentons que c'est une intention de mettre le feu aux poudres. Ça peut nous amener très loin», a déclaré Gagnon Coulibaly, le coordinateur de la campagne de Soumaïla Cissé.
Ce manque de transparence est-il destiné à préparer les esprits à une victoire d’IBK, dès le premier tour, s'interroge RFI.
En effet, comment peut-on envisager une victoire de l’ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keita et la non-éventualité d’un second tour, alors qu’un tiers seulement des bulletins a été dépouillé?
Slate Afrique