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Trappes a montré l'image d'une France islamophobe
Ce qui s'est passé à Trappes montre que les Français sont de plus en plus islamophobes.
Il y a une semaine, le contrôle d’une femme en niqab, à Trappes, en banlieue parisienne, avait tourné à l’émeute. Les accusations d’islamophobie ont aussitôt été entendues de toutes parts.
Réelle ou supposée, la question de l’islamophobie revient de plus en plus au devant de la scène. Et pour le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), le constat est sans concession: l’islamophobie est en nette progression en France.
Dans un rapport publié par cette instance, près de 500 actes islamophobes ont été enregistrés en 2012. Il s’agit principalement des agressions physiques et de comportements jugés discriminatoires. Le plus inquiétant étant que ces chiffres auraient connu une hausse de 35% depuis le début de l’année.
Le Collectif contre l’islamophobie indique que ces chiffres sont loin de refléter la réalité, dans la mesure où les seuls actes pris en compte sont ceux ayant fait l’objet d’une plainte.
Or, pour lui, un acte islamophobe est «toute forme de discrimination ou de violence perpétrée contre une institution ou un individu en fonction de son appartenance réelle ou supposée à la communauté musulmane».
Le Collectif estime que les femmes musulmanes sont les principales victimes des actes islamophobes. Mais ces actes consistent aussi en la profanation de mosquées et des attaques sur des boucheries halal. En 2012, par exemple, une «quarantaine de mosquées» ont été visées.
Dans son rapport, l’association croit savoir que cette recrudescence de l’islamophobie est due à l’image négative que renvoient certains médias sur l’islam.
Le CCIF a été créé il y a dix ans dans le but de faire reculer l'islamophobie et le racisme. Il va lancer dans quelques semaines une application pour smartphone et tablettes pour faciliter le signalement d'un acte islamophobe et mieux y répondre.
Slate Afrique