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Les militaires égyptiens jouent avec le feu
L'armée dit vouloir en finir avec le terrorisme, les Frères musulmans dénoncent un appel à la guerre civile.
Ce vendredi 26 juillet est la journée de toutes les mobilisations en Egypte. L’armée, par la voix du général al-Sissi, le tombeur de Mohamed Morsi, a appelé la population à descendre dans la rue, afin de lui «donner mandat d’en finir avec le terrorisme».
Cette déclaration a aussitôt provoqué le courroux des Frères musulmans, qui appellent, eux aussi, à manifester «pacifiquement» pour dénoncer un «appel à la «guerre civile» par les militaires.
La situation s’annonce donc pour le moins explosive, alors que les partisans de Mohamed Morsi, destitué le 3 juillet dernier, réclament son rétablissement au pouvoir et que les affrontements entre partisans et adversaire du président déchu ont déjà fait près de 200 morts depuis la fin du mois de juin.
Dans une interview accordée au Point, Gamal Soltan, le directeur du centre al-Ahram pour les sciences politiques et les études stratégiques (ACPSS) estime que l’appel du génrél al-Sissi marque un tournant dans la vie politique égyptienne.
«La bataille entre islamistes et opposants est devenue idéologique. L'appel d'al-Sissi n'était pas la bonne manière de gérer la situation et favorise au contraire une escalade de la violence», a souligné Gamal Soltan.
Le directeur de l’ACPSS estime enfin que «l’Egypte n’est pas près de trouver une solution à la crise».
Slate Afrique