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La Tunisie est morte avec Mohamed Brahmi
Beaucoup associent le meurtre de l'opposant à une volonté de saper les fondements de la République.
Les nombreuses réactions de la classe politique après l’assassinat de l’opposant Mohamed Brahmi, leader du Mouvement populaire et député de gauche à l’Assemblée nationale constituante, convergent toutes vers un même point: ceux qui ont tué Mohamed Brahmi ont aussi tué la République.
Et ce n’est pas seulement un banal sens de la formule, dû au fait que cet assassinat est survenu le 25 juillet, le jour même de la célébration de l’instauration de la République, en Tunisie. Il s’agit du deuxième crime politique, en seulement six mois, après celui du leader de gauche, Chokri Belaïd. Ce crime avait provoqué des manifestations d’envergure à travers tout le pays et plongé la Tunisie dans une profonde crise.
La famille de Brahmi ainsi que les diverses formations politiques accusent les islamistes d’Ennhada d’êtres responsables de la mort de l’opposant. Whabi Jommâa, le chef d’Ettakatol, parle même de «forces obscurantistes». «Chaque fois que nous voulons avancer, elles nous repoussent en arrière», a-t-il indiqué à Al Huffington Post, tout en considérant aussi que le meurtre de Chokri et celui de Mohamed Brahmi sont intiment liés.
Whabi Jommâa craint que les instigateurs veuillent conduire la Tunisie vers une guerre civile.
Dans une interview sur la chaîne Mosaïque FM, le leader du parti islamiste Ennahda a condamné l’assassinat du député de l’Assemblée nationale constituante et exigé que soient arrêter «ceux qui visent à déstabiliser le pays».
Slate Afrique