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Patrouille de la Séléka, Bangui, mars 2013 / Reuters
Patrouille de la Séléka, Bangui, mars 2013 / Reuters

Centrafrique: le rapport qui accable la Séléka

Les ex-rebelles seraient responsables de 400 meurtres, depuis leur prise de pouvoir à Bangui, il y a quatre mois.

Le 24 mars 2013, les forces rebelles centrafricaines de la Séléka entraient dans Bangui, et renversaient le président François Bozizé. Depuis lors, la situation sécuritaire et humanitaire du pays est des plus alarmantes.

Selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), l’ensemble du territoire serait toujours entre les mains de la Séléka et de chefs de guerre centrafricains, tchadiens et soudanais. La FIDH a mené une enquête d’une dizaine de jours de en Centrafrique, début juillet et arrive à la conclusion que la sécurité de la population atteint  des niveaux nuls.

Le rapport d’enquête de la FIDH est en effet accablant pour les nouvelles autorités de Bangui. L’ONG fait savoir que le nombre de meurtres de civils commis par les éléments de la Séléka est estimé à 400 en près de quatre mois. Toujours selon la FIDH, le nombre de viols est tout aussi alarmant. Rien que pour le premier mois suivant l’arrivée des rebelles à Bangui, une centaine de viols ont été dénombré.

Dans ces circonstances, les forces et le mandat de la FOMAC (Force multinationale des Etats en Centrafrique) sont insuffisants pour assurer la sécurité des populations, comme le souligne dans une interview à RFI, Eric Plouvier, avocat et chargé de mission à la FIDH:

«Imaginez 1.200 hommes chargés d’assurer la sécurité pour un territoire, encore une fois, grand comme la France et la Belgique, on ne peut pas y penser un instant. Il faut que la Fomac, qui est une force internationale, puisse sérieusement avoir, et un mandat, et un nombre d’hommes, et un financement de nature à assurer réellement la paix en Centrafrique, sinon les plus grands risques existent pour l’avenir.»

Slate Afrique

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La rédaction de Slate Afrique.

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