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Une Africaine à la tête d'ONU Femmes
Phumzile Mlambo-Ngcuka devient la nouvelle patronne de l'Initiative onusienne pour les droits des femmes.
La nomination de Phumzile Mlambo-Ngcuka, le 10 juillet 2013, comme directrice exécutive de ONU-Femmes a été vivement saluée par le secrétaire général des Nations unies. En effet, comme le rappelle le site féministe Les Nouvelles News, cette Sud-Africaine de 58 ans a déjà une longue expérience dans l’action internationale et la défense des questions relatives aux femmes.
Diplômée de l’enseignement, elle n’exerce que deux ans en tant que professeur avant de devenir coordinatrice de l’Alliance mondiale des unions chrétiennes féminines dans les années 1980. Parallèlement, elle devient la première présidente de l’Organisation des femmes du Natal, une structure affiliée au United Democratic Front, un organisme de lutte contre l’apartheid, précise encore le site Les Nouvelles News.
En 2008, Phumzile Mlambo-Ngcuka crée la Fondation Umlambo, qui dispense aides financières, formations à l’enseignement et soutien aux établissements scolaires de l’Afrique du Sud et du Malawi, notamment dans les régions les plus reculées.
Star politique
Mais c’est également sur la scène politique de son pays que Phumzile Mlambo-Ngcuka se fait connaître, malgré une carrière débutée tardivement. En 1994, à 39 ans, elle est élue députée aux premières élections multiraciales de l’Afrique du Sud. Sous le gouvernement de Nelson Mandela, elle est nommée vice-ministre du Commerce et de l’Industrie.
En 1999, nommée ministre de l’Energie et des Mines, elle accomplit deux actions majeures: une motion pour favoriser les énergies renouvelables et l’instauration d’une charte minière, qui préconise de confier la gestion d’un quart des mines du pays à des entreprises dirigées par des noirs, d’ici 2014.
De 2005 à 2008, sous la présidence de Thabo Mbeki, Phumzile Mlambo-Ngcuka devient la première femme à occuper le poste de vice-président en Afrique du Sud.
L'organisme dont elle prend désormais la tête, était dirigé depuis janvier 2011 par l’ex-présidente chilienne Michelle Bachelet, engagée dans la campagne pour la prochaine présidentielle au Chili.
Figure de proue
ONU Femmes cherche à «promouvoir la parité et l’autonomisation des femmes partout dans le monde». Créée, en juillet 2010, dans le cadre d’une réforme globale de l’ONU visant à regrouper les différentes ressources pour en accentuer l’impact, l’organisation réunit quatre composantes onusiennes déjà existantes (la Divison pour l’avancement des femmes, l’Institut international de recherche et de formation pour l’avancement des femmes, le Fonds de développement des Nations unies pour la femme et le Bureau de la Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes).
Ce rassemblement peut ainsi devenir une figure de proue des combats pour l’égalité des femmes. Son rôle est d’appuyer les organes intergouvernementaux dans l’élaboration de politiques mondiales et d’aider les Etats-membres à appliquer ces règles. Mais ONU Femmes comble également l’insuffisance de fonds avec un soutien financier aux pays qui en font la demande.
Lu sur Les Nouvelles News