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Avec les pro-Gbagbo aux assises, la réconciliation est compromise
Les charges contre les alliés de l'ancien président ont été confirmées par la justice ivoirienne.
Les proches de Laurent Gbagbo seront jugés aux assises. Mercredi 10 juillet, le tribunal d’Abidjan-Plateau a confirmé les charges retenues contre les 84 partisans de l’ex-président ivoirien. Parmi eux, son épouse Simone et son fils Michel, ainsi que Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien.
Ces fidèles, détenus suite la crise postélectorale de 2010, sont accusés de «crimes de guerre, crimes de sang, crimes économiques, troubles à l’ordre public, atteinte à la sûreté de l’Etat et entretien de bandes armées», énumère leur avocat Maître Hervé Gouaméné, interrogé par l’AFP.
Des poursuites pour génocide seront également entamées contre huit d’entre eux. D’après RFi, seuls six partisans ont bénéficié d’une nullité des charges et d’une relaxe, donc le médecin de Laurent Gbagbo. D’autres ont pu jouir d’une liberté provisoire, comme Gilbert-Marie N’gbo Aké, Premier ministre du gouvernement postélectoral de Gbagbo en 2010, mais devront se constituer prisonniers la veille de leur comparution au procès d’assises.
Pascal Affi N’Guessan, lui, est toujours emprisonné depuis plus de deux ans à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Simone Gbagbo reste en résidence surveillée, rappelle le site. Laurent Gbagbo, est quant à lui toujours incarcéré auprès de la Cour Pénale Internationale de La Haye depuis le 30 novembre 2011.
Beaucoup de pro-Gbagbo s’attendaient à un geste du pouvoir en place pour favoriser la réconciliation, souligne RFI, mais le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé qu’il n’interviendrait pas dans les affaires de la justice.
La date des assises n’est pas encore connue. Selon RFI, il faudra attendre «plusieurs mois avant la programmation des procès».
Lu sur RFI