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Manifestants pro-Morsi au Caire, le 9 juillet 2013 / REUTERS
Manifestants pro-Morsi au Caire, le 9 juillet 2013 / REUTERS

Le paradoxe égyptien

Le Premier ministre propose aux islamistes d'entrer au gouvernement tandis que la justice veut les arrêter.

La justice égyptienne cherche à faire tomber la tête des Frères musulmans. Des mandats d’arrêts ont été émis contre dix responsables de la confrérie, dont le guide suprême Mohamed Badie, son bras droit Mahmoud Ezzat, ainsi que les hauts fonctionnaires Safwat Hijazi et Essam el-Erian.

Une stratégie de répression qui s’inscrit dans la lignée des violences qui ont tué au moins 54 partisans pro-Morsi lors d'un conflit avec l’armée lundi 8 juillet devant le siège de la Garde Républicaine, souligne le site d'information Al Arabiya. Al-Arabiya précise que l’armée et les Frères Musulmans se renvoient chacun la responsabilité des violences.

L’Egypte semble s’enfoncer dans la guerre civile: la feuille de route de la transition est rejetée à la fois par les islamistes et l’opposition laïque et les Frères musulmans refusent d’entrer au gouvernement malgré l’invitation du Premier ministre Hazem el-Beblaoui,

L'économie en danger

Le mécontentement de la population va aussi de pair avec un marasme économique qui paralyse l’Egypte depuis la révolution. Selon Le Monde, les pays du Golfe ont promis leur soutien financier après la chute de Morsi, à hauteur de 12 milliards de dollars d’assistance.

D’après les chiffres donnés par le journal, le Koweït fournit 4 milliards de dollars en dons, dépôts et produits pétroliers. L’enveloppe de l’Arabie Saoudite, composée également de dons, dépôts sans intérêt et produits gaziers, s’élève à 5 milliards de dollars. Les Emirats arabes unis ont annoncé une aide de 3 milliards de dollars, détaille encore Le Monde.

Le Qatar, principal pourvoyeur de fonds sous la présidence de Morsi, a affirmé qu’il continuerait à soutenir l’Egypte, malgré quelques réserves suite à l’éviction du président islamiste. En ce qui concerne les Etats-Unis, le programme d’aide militaire octroyé à l’Egypte, d’un montant annuel de 1,3 milliard de dollars, ne devrait pas être modifié dans l’immédiat. Israël a pressé les autorités américaines de maintenir cette aide, car l’armée égyptienne disposerait alors de moins de moyens pour assurer la sécurité dans le Sinaï.

Lu sur Al-Arabiya et Le Monde

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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