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Manifestants pro-Morsi au Caire, le 5 juillet 2013 / REUTERS
Manifestants pro-Morsi au Caire, le 5 juillet 2013 / REUTERS

L'Egypte n'est pas sortie de la violence

Des affrontements ont eu lieu au Caire à l'issue du «vendredi de la colère» organisé par les Frères musulmans.

A la suite d'un échange de tirs entre l'armée et les manifestants proches des Frères musulmans, au Caire le 5 juillet, l'AFP fait état d'au moins trois morts dans le camp des pro-Morsi.

Selon un porte-parole, l'armée n'a pas ouvert le feu sur eux et n'a utilisé que des balles à blanc et des grenades lacrymogènes. Cependant, les journalistes présents sur place affirment que des coups de feu ont été tirés par des soldats aux abords du siège de la Garde républicaine.

Les pro-Morsi ont appelé à manifester en masse «pacifiquement» pour cette journée intitulée «vendredi de la colère», afin de défendre la légitimité de l’ex-chef d’Etat renversé mercredi par un coup militaire, et dénoncer l'«Etat policier» qui a arrêté de nombreux dirigeants des Frères musulmans, la confrérie dont est issu M. Morsi.

Une nouvelle flambée de violences, qui fait peur à l'Occident. Les Etats-Unis suivent la situation entre inquiétude et incompréhension. D’après Libération, Le choix des termes employés en dit long sur le dilemme politique du gouvernement américain:

«Seuls les Egyptiens peuvent décider du futur de leur pays», affirme Barack Obama dès mercredi 3 juillet, tout en exprimant son inquiétude «face à la décision des forces armées égyptiennes».

Washington évite soigneusement l’expression «coup d’Etat», souligne Libération. D’après un ancien diplomate interrogé par Libération, «aucune déclaration officielle ne fait référence à un coup d’Etat». Car, si les Etats-Unis le reconnaissaient comme tel, le pays ne pourrait plus accorder l’aide financière et militaire de 1,3 milliard de dollars destinée à l’Egypte. En effet, cette aide ne peut être attribuée qu’à un «gouvernement démocratiquement élu», rappelle le journal.

La nomination d’Adly Mansour en tant que président par intérim permet dans une certaine mesure de «calmer les doutes américains», explique le site. Bien que la Constitution soit suspendue, l’armée ne prend pas officiellement les rênes du pouvoir: peut-on alors parler de «coup d’Etat démocratique»?

A part la Turquie, aucun dirigeant occidental ne critique ouvertement cette prise de pouvoir. Du côté des médias, on observe les mêmes soucis de rhétorique, note Le Monde. Les journaux internationaux oscillent entre le «coup d’Etat» ou la «révolution». L’inquiétude principale reste de voir l’Egypte sombrer dans la violence.

Lu sur Libération

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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