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PRES DE 4000 MILLIARDS DE F CFA CONSOMMES CHAQUE ANNEE Les Sénégalais vivent au-dessus de leurs moyens
Une enquête sur leurs conditions de vie révèle que les Sénégalais dépensent chaque année 3880 milliards de F CFA. C'est presque deux fois le budget national.
Les Sénégalais dépensent plus qu'ils n'ont dans les poches. Chaque année, ils consomment 3880 milliards de F CFA alors que le budget national atteint à peine 2000 milliards de F Cfa. L'étude de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), qui livre le chiffre, souligne un écart abyssal entre les villes et les campagnes. Les centres urbains représentent plus de 60% de la consommation. Les zones rurales trainent derrière avec 35,3%.
La densité de la population dans les villes, plus importante que dans les campagnes, explique certainement cet écart. A Dakar, première au plan de la population, les habitants consomment plus que les autres citoyens sénégalais. Ils contribuent à hauteur de 43% dans la consommation nationale. Les autres citadins arrivent derrière avec 21,7%.
Malgré ces chiffres qui donnent le tournis et peuvent faire croire le contraire, la pauvreté gangrène les ménages sénégalais. Les bas niveaux de vie représentent 48,6%. Ils sont surtout décelés dans les zones rurales où plus de la moitié de la population (57,1%) souffre de pauvreté. Dans la zone urbaine, les bas revenus représentent 41,2% dont 26,1% rien qu'à Dakar.
Le rapport indique que les régions du Sud sont les plus démunies. L'indice de pauvreté y est de 61%. Dans le Centre, la situation est moins difficile, sauf dans des zones comme Kaffrine, Fatick et Kaolack. Matam, Diourbel et Thiès affichent pour leur part un indice allant de 40% à 60%. La région la plus nantie est Dakar. Elle bénéficie des «avantages d'un développement inégal, aux dépens des autres régions». Louga, pour les «importants transferts d'argent effectués par les ressortissants de la région», vient après la capitale. Kolda est la région la plus indigente avec 76,6%. Kédougou (71,3%) et Sédhiou (68,3%) viennent après.
Cette enquête révèle aussi une disparité dans les administrations domestiques. Les ménages dirigées par des femmes (34,7%) seraient mieux lotis que ceux dirigés par des hommes (50,6%). Dans les foyers polygames (50,1%), renseigne le document, on compte plus de pauvres que dans les ménages monogames (46,7). Au bas de l'échelle de la pauvreté, l'étude place les célibataires, les veufs et les divorcés. Et indique que l'instruction est signe de richesse dans la mesure où les foyers avec des chefs incultes, le dénuement est plus accentué avec 53,6%.
Les Sénégalais dépensent plus qu'ils n'ont dans les poches. Chaque année, ils consomment 3880 milliards de F CFA alors que le budget national atteint à peine 2000 milliards de F Cfa. L'étude de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), qui livre le chiffre, souligne un écart abyssal entre les villes et les campagnes. Les centres urbains représentent plus de 60% de la consommation. Les zones rurales trainent derrière avec 35,3%.
La densité de la population dans les villes, plus importante que dans les campagnes, explique certainement cet écart. A Dakar, première au plan de la population, les habitants consomment plus que les autres citoyens sénégalais. Ils contribuent à hauteur de 43% dans la consommation nationale. Les autres citadins arrivent derrière avec 21,7%.
Malgré ces chiffres qui donnent le tournis et peuvent faire croire le contraire, la pauvreté gangrène les ménages sénégalais. Les bas niveaux de vie représentent 48,6%. Ils sont surtout décelés dans les zones rurales où plus de la moitié de la population (57,1%) souffre de pauvreté. Dans la zone urbaine, les bas revenus représentent 41,2% dont 26,1% rien qu'à Dakar.
Le rapport indique que les régions du Sud sont les plus démunies. L'indice de pauvreté y est de 61%. Dans le Centre, la situation est moins difficile, sauf dans des zones comme Kaffrine, Fatick et Kaolack. Matam, Diourbel et Thiès affichent pour leur part un indice allant de 40% à 60%. La région la plus nantie est Dakar. Elle bénéficie des «avantages d'un développement inégal, aux dépens des autres régions». Louga, pour les «importants transferts d'argent effectués par les ressortissants de la région», vient après la capitale. Kolda est la région la plus indigente avec 76,6%. Kédougou (71,3%) et Sédhiou (68,3%) viennent après.
Cette enquête révèle aussi une disparité dans les administrations domestiques. Les ménages dirigées par des femmes (34,7%) seraient mieux lotis que ceux dirigés par des hommes (50,6%). Dans les foyers polygames (50,1%), renseigne le document, on compte plus de pauvres que dans les ménages monogames (46,7). Au bas de l'échelle de la pauvreté, l'étude place les célibataires, les veufs et les divorcés. Et indique que l'instruction est signe de richesse dans la mesure où les foyers avec des chefs incultes, le dénuement est plus accentué avec 53,6%.