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Zéphirin Diabré : "La pression sera maintenue si le gouvernement persiste"
Si la tenacité d'une lutte de l'opposition politique se mesure à la clarté de la vision de son premier responsable, alors on peut dire que c'est le cas de celle du Burkina, longtemps tenue pour "mollassonne". Son chef de file, Zéphirin Diabré, qui identifie 2 façons de batailler contre un pouvoir (Parlement et rue), entend bien user de ces deux armes politiques. La manifestation du 29 juin dernier, il en tire, dans la présente interview, les leçons et réaffirme que ce n'est qu'une étape, car cette forme de pression, "un service commandé par le peuple", sera maintenue si le gouvernement persiste dans ses lois impopulaires. En même temps, le CFOP estime qu'il suffit que le pouvoir dise "publiquement qu'il ne touchera pas à l'article 37 et le débat est clos", au lieu de laisser ses affidés gesticuler. Enfin, "Zeph" invite les opposants à s'unir et à mettre sous l'éteignoir les rancoeurs et les désirs revanchards nés sur le campus et les clivages politiques postCNR ou Front populaire. Bien entendu, l'opposition, a-t-il dit, reste ouverte à tout dialogue sincère.