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Bobo-Dioulasso : Suite à un accident mortel des jeunes bloquent l'avenue de l'Union Européenne
L'avenue de l'Union Européenne à Bobo Dioulasso est bloquée depuis quelques heures. Suite à un accident mortel, ce tronçon de la route nationale N°1 (RN°1) liant Ouagadougou et Bobo-Dioulasso a été barricadé par des riverains. Leur requête, obtenir, sur le champ l'électrification et la fermeture des caniveaux qui jonchent cette portion de la RN1.
Chaude journée pour les habitants des secteurs 24, 25 et les autorités de Bobo-Dioulasso. Suite à un accident mortel, des jeunes ont barricadé la route nationale N°1. Bloquant du coup l'axe Bobo-Ouaga.
Selon les manifestants, un camion dix tonnes serait à l'origine de l'accident. « L'accident a eu lieu entre 1 heure et 2 heures du matin. Un véhicule dix tonnes en provenance de Ouagadougou a braqué ses phares sur une voiture. Ce qui a amené le chauffeur à perdre le contrôle de sa voiture.
C'est ainsi que la voiture a été percutée et projetée dans le canal par le 10 tonne qui a continué son chemin. Sur le champ, le chauffeur est décédé. « Et nous venons d'apprendre que les trois autres occupants sont également décédés à l'hôpital » a laissé entendre un des leaders de la manifestation.
Témoin de l'évènement, ce dernier dit être également en colère d'autant plus que l'accident mortel n'est pas le premier sur le tronçon. « Nous ramassons des corps chaque semaine à cause de l'absence de lampadaires et de garde-fou pour nous protéger du canal, à ciel ouvert sur une route nationale. C'est honteux que la route nationale N°1 ne soit pas dotée de ralentisseurs, de feux tricolores et de lampadaires ».
Négociations au point mort
Présentes sur les lieux, des autorités ont voulu entrer en contact avec les manifestants. A notre passage ce jeudi matin (entre 8 heures et 9 heures), c'est Christophe Sanou, conseiller du secteur 25 et par ailleurs premier adjoint au maire de l'arrondissement 5 qui menait les négociations entre manifestants et autorités.
Et, sur la demande des manifestants il a convaincu Nandy Somé, le Haut-Commissaire de retirer la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) des lieux. Au préalable, le Haut commissaire avait laissé entendre que les CRS n'interviendront pas : « nous allons attendre jusqu'à demain matin s'il le faut. on va discuter avec eux mais les CRS n'interviendront pas » avait-elle laissé entendre.
Il faut dire que les manifestants ont récusé l'invite au dialogue du Haut-Commissaire. Convaincus, que les échanges ne changeront rien à leur requête. A chaque fois « on nous dit que nous avons raison et après plus rien » renchérit Amidou Ouedraogo.
Pour lui « personne ne bougera d'ici. Qu'on nous tue si ça les intéresse. Ce qu'on demande c'est que la Sonabel vienne aujourd'hui faire son travail. Nous on va creuser gratuitement les trous pour l'implantation des poteaux électriques. On est prêt également à faire tout ce qu'ils vont nous demander. A l'autorité aussi d'aller chercher l'argent pour faire leur part du travail. Ils n'ont qu'à donner l'argent du sénat au maire pour construire le pays » poursuit-il.
Ousséni BANCE
Lefaso.net