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Tambacounda- cour d’assises 2013 Mady Touré écope de 5 ans de travaux forcés pour avoir incendié des lieux habités
Mady Touré est un menuisier de profession, âgé de 36 ans. Il a écopé d'une peine de 5 ans de travaux forcés pour incendie volontaire ayant causé plusieurs dégâts matériels à Kédougou : Lits en bambou, matelas, deux sacs contenant des habits, des papiers, des pièces d'état civil ainsi que des ustensiles en plastique et caoutchouc ont été réduits en cendres.
Les faits remontent le 8 janvier 2010, lorsque le Commandant de la Brigade de gendarmerie de Kédougou a été informé d'un appel téléphonique, la veille, par les soldats du feu, de la survenue d'un incendie criminel dans une maison sise au quartier Togoro, dans la commune de Kédougou. La maison appartenant à Thiara Bindia est composée d'un bâtiment en dur de deux pièces et d'une case en banco, occupée par Philippe Keïta et sa femme. Sur les lieux, les gendarmes ont constaté que le toit en paille de la case avait été consumé sur la partie de la fenêtre. A l'intérieur, rien n'a été épargné. Le lit en bambou, le matelas, les sacs contenant les habits, les papiers et autres pièces d'état civil ainsi que des ustensiles en plastique et en caoutchouc ont été également calcinés. L'enquête a permis d'auditionner toutes les parties et elles ont désigné à l'unanimité Mady Touré comme étant l'auteur des faits.
En effet, l'épouse du propriétaire de la maison Clémentine tient un débit de boisson clandestin à l'intérieur de la concession. Et le mis en cause, Mady Touré, était venu se faire servir un demi-litre de «bandji» (un vin local) vers dix heures. Il est revenu par la suite vers 23 heures pour en acheter de plus belle, mais il s'est vu opposer le fait que la boisson alcoolisée était épuisée. Croyant que l'épouse de Thiara Bindia refusait de le servir, le mis en cause commence à proférer des injures qui font sortir le mari de la dame de ses gonds. Mady Touré, furieux et énervé certainement, parce qu'étant sous l'emprise de l'alcool lui assène un coup à la tête, celui-ci riposte en le bousculant à terre. C'est le jeune Michel Bindia qui va tenter de raisonner Mady Touré en l'emmenant chez lui. Toujours énervé, il raconte à Michel ce qui venait de survenir en lui manifestant l'intention de détruire la maison de Thiara Bindia. Mais Michel va convoquer l'ivresse et continuer son bonhomme de chemin. Devant la barre de la Cour d'assises, Mady Touré a nié les faits qui lui sont reprochés en affirmant n'avoir pas mis le feu à la case de Philippe Keïta. Il affirme qu'il ne s'est rendu qu'une seule fois au domicile des Bindia, vers dix heures, pour acheter un 1/2 litre de vin local et n'y est pas retourné. Mais, selon les témoignages concordants des témoins comme Michel Bindia Clémentine Irène Bindia, Coumba Keïta et les déclarations des parties civiles, Philippe Keïta et Thiara Bindia affirment que l'inculpé est venu à deux reprises pour acheter de l'alcool et que c'est à la deuxième fois qu'il s'est querellé avec Thiara. Coumba Keïta, pour sa part, a confirmé avoir vu l'inculpé revenir une troisième fois, après son altercation avec Thiara Bindia avec un briquet à la main et mettre le feu à la case qu'elle occupait avec son mari. Elle précise qu'elle n'était pas encore couchée, car s'occupant de mettre du henné sur ses jambes. L'inculpé avait hélé à trois reprises son mari Philippe Keïta qui dormait dans la chambre avec son enfant avant de commettre son acte.
Les parties civiles ne réclament à titre de dommages et intérêts que la somme de 100 000 FCfa pour Philippe Keïta. Estimant les faits constants, l'avocat général Soyoubou Sy requiert les travaux forcés à perpétuité. Car selon lui, les faits sont simples et constants et le préjudice peu important, mais l'incendie volontaire d'édifice habité résulte inéluctablement des faits de l'espèce et est de nature criminelle. Compte tenu de l'absence de preuve, la défense va solliciter l'acquittement de son client. Dans son délibéré, la cour le condamnera à 5 ans de travaux forcés. Mady Touré continue ainsi son séjour à la Maison d'arrêt et de correction de Tambacounda
L'Observateur
Les faits remontent le 8 janvier 2010, lorsque le Commandant de la Brigade de gendarmerie de Kédougou a été informé d'un appel téléphonique, la veille, par les soldats du feu, de la survenue d'un incendie criminel dans une maison sise au quartier Togoro, dans la commune de Kédougou. La maison appartenant à Thiara Bindia est composée d'un bâtiment en dur de deux pièces et d'une case en banco, occupée par Philippe Keïta et sa femme. Sur les lieux, les gendarmes ont constaté que le toit en paille de la case avait été consumé sur la partie de la fenêtre. A l'intérieur, rien n'a été épargné. Le lit en bambou, le matelas, les sacs contenant les habits, les papiers et autres pièces d'état civil ainsi que des ustensiles en plastique et en caoutchouc ont été également calcinés. L'enquête a permis d'auditionner toutes les parties et elles ont désigné à l'unanimité Mady Touré comme étant l'auteur des faits.
En effet, l'épouse du propriétaire de la maison Clémentine tient un débit de boisson clandestin à l'intérieur de la concession. Et le mis en cause, Mady Touré, était venu se faire servir un demi-litre de «bandji» (un vin local) vers dix heures. Il est revenu par la suite vers 23 heures pour en acheter de plus belle, mais il s'est vu opposer le fait que la boisson alcoolisée était épuisée. Croyant que l'épouse de Thiara Bindia refusait de le servir, le mis en cause commence à proférer des injures qui font sortir le mari de la dame de ses gonds. Mady Touré, furieux et énervé certainement, parce qu'étant sous l'emprise de l'alcool lui assène un coup à la tête, celui-ci riposte en le bousculant à terre. C'est le jeune Michel Bindia qui va tenter de raisonner Mady Touré en l'emmenant chez lui. Toujours énervé, il raconte à Michel ce qui venait de survenir en lui manifestant l'intention de détruire la maison de Thiara Bindia. Mais Michel va convoquer l'ivresse et continuer son bonhomme de chemin. Devant la barre de la Cour d'assises, Mady Touré a nié les faits qui lui sont reprochés en affirmant n'avoir pas mis le feu à la case de Philippe Keïta. Il affirme qu'il ne s'est rendu qu'une seule fois au domicile des Bindia, vers dix heures, pour acheter un 1/2 litre de vin local et n'y est pas retourné. Mais, selon les témoignages concordants des témoins comme Michel Bindia Clémentine Irène Bindia, Coumba Keïta et les déclarations des parties civiles, Philippe Keïta et Thiara Bindia affirment que l'inculpé est venu à deux reprises pour acheter de l'alcool et que c'est à la deuxième fois qu'il s'est querellé avec Thiara. Coumba Keïta, pour sa part, a confirmé avoir vu l'inculpé revenir une troisième fois, après son altercation avec Thiara Bindia avec un briquet à la main et mettre le feu à la case qu'elle occupait avec son mari. Elle précise qu'elle n'était pas encore couchée, car s'occupant de mettre du henné sur ses jambes. L'inculpé avait hélé à trois reprises son mari Philippe Keïta qui dormait dans la chambre avec son enfant avant de commettre son acte.
Les parties civiles ne réclament à titre de dommages et intérêts que la somme de 100 000 FCfa pour Philippe Keïta. Estimant les faits constants, l'avocat général Soyoubou Sy requiert les travaux forcés à perpétuité. Car selon lui, les faits sont simples et constants et le préjudice peu important, mais l'incendie volontaire d'édifice habité résulte inéluctablement des faits de l'espèce et est de nature criminelle. Compte tenu de l'absence de preuve, la défense va solliciter l'acquittement de son client. Dans son délibéré, la cour le condamnera à 5 ans de travaux forcés. Mady Touré continue ainsi son séjour à la Maison d'arrêt et de correction de Tambacounda
L'Observateur