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Les drones, armes fatales contre les kadhafistes?
Les drones auraient joué un rôle décisif dans la prise de Tripoli par les insurgés libyens le week-end du 20 au 21 août 2011.
Ces mini-avions espions sans pilote permettent en effet aux rebelles de ne pas avancer aveuglément sur le terrain, mais aussi aux forces de l’Otan d’effectuer des frappes plus précises, analyse un article du quotidien américain The New York Times le 21 août 2011.
Ainsi, les pro-Kadhafi ne contrôleraient plus que 10 à 15% de la capitale dimanche 22 août grâce à une surveillance accrue par ces drones. Aidés par une communication sur le terrain avec les rebelles, les microavions américains ont servi à traquer et intensifier la pression sur les soldats de Mouammar Kadhafi depuis avril 2011.
Ils ont également guidé les sorties des forces de l'Otan, alors moins nombreuses mais plus efficaces. Il y en a eu 39 samedi 21 août, contre plus de 60 par jour au mois de mars:
«L’Otan est devenu plus intelligent, les frappes ont été mieux contrôlées. Il y a eu une meilleure coordination pour éviter les dommages collatéraux», et les rebelles, au début inexpérimentés, se sont beaucoup améliorés, expliquait au New York Times Frédéric Wehrey, expert en politique étrangère du Rand, un laboratoire d’idées américain.
C'est la guerre dans son ensemble qui a pris une autre dimension avec l'utilisation des drones, constatait également le site Defense Tech. Celui-ci proposait en 2009 de prendre place à l’intérieur de la cabine de pilotage des drones Predator, le nom du modèle utilisé par l’armée américaine en Libye:
«La possibilité pour les opérateurs [à distance] de distinguer les cibles, de se coordonner avec les contrôleurs sur place et de parler avec les guetteurs au sol est tout simplement surréelle; une vraie démonstration des capacités techniques et d'adaptation des Etats-Unis».
Cependant, pour de nombreux représentants de la Maison-Blanche, la victoire reste incertaine. Certains prédisent par ailleurs qu’il faudrait encore plusieurs jours, voire des semaines avant que toutes les forces de Kadhafi ne tombent.
Lu sur The New York Times