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Mohamed Morsi et sa clique interdits de quitter l’Egypte
Le président islamiste Mohamed Morsi et plusieurs dirigeants des Frères musulmans viennent d'être interdits de quitter l’Egypte, dans le cadre d’une enquête sur une affaire d’évasion de prison en 2011, ont indiqué des sources de sécurité.
Des responsables à l’aéroport du Caire ont confirmé avoir reçu l’ordre d’empêcher les responsables islamistes, dont le Guide suprême de la puissante confrérie Mohammed Badie et son « numéro 2 » Khairat al-Chater, de voyager.
Au moment où expirait l’ultimatum de l’armée, le président Mohamed Morsi a tenté une ultime ouverture en proposant la formation d’un gouvernement de consensus. Trop tard, une fois de plus, alors que la foule massée place Tahrir n’attend plus que son départ. Depuis le début de la crise, le président égyptien a un temps de retard sur les événements.
Au lendemain de la manifestation monstre du 30 juin, il avait proposé une révision de la Constitution, tentant de réparer sa première grande erreur, qui remonte à novembre-décembre 2012, lorsque le président égyptien avait suspendu tous les recours judiciaires pour imposer une Loi fondamentale écrite par un comité constitutionnel exclusivement islamiste.
Et au moment où il semble avoir perdu le pouvoir, le président islamiste propose un gouvernement de consensus, alors que les Frères musulmans n’ont cessé de raffermir leur emprise sur les services de l’Etat depuis leur arrivée au pouvoir il y a un an. Alors que Morsi a été élu en juin 2012 grâce aux voix de la gauche et des révolutionnaires, qui le préféraient à un retour de l’ancien régime incarné par Ahmed Chafik, un général à la retraite, il n’a eu de cesse d’ignorer ses soutiens non-islamistes.