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Weld El 15 libéré en appel: une bonne nouvelle pour la démocratie
La libération du rappeur représente un espoir pour les Tunisiens.
Une peine plus clémente pour le rappeur Alaa Eddine Yacoubi, dit Weld El 15, et un espoir pour la liberté d’expression en Tunisie. Condamné le 13 juin 2013 en première instance à deux ans de prison ferme pour sa chanson et son clip «Boulicia Kleb» («Les policiers sont des chiens»), il écope en appel de six mois avec sursis, le 2 juillet 2013.
La sévérité du verdict en première instance avait surpris et affligé son entourage, rappelle l'Express. Des heurts entre les forces de l’ordre et les amis du rappeur avaient éclaté à l’issue d’un procès particulièrement mouvementé.
La justice tunisienne semble prêter attention à la mobilisation de la société civile et des associations pour la liberté d’expression. L’audience en appel du rappeur a été fixée très rapidement et il a vu sa condamnation allégée: L’Express y voit un parallèle avec les Femen jugées en appel et libérées quelques jours plus tôt.
La visite de François Hollande en Tunisie, prévue les 4 et 5 juillet, n’est sans doute pas étrangère à ces revirements, estime encore L'Express. Un séjour qui intervient dans un contexte très tendu, alors que les arrestations d’opposants au régime se multiplient.
L’Express donne l’exemple de plusieurs affaires de liberté d’expression amenées devant la justice récemment: le blogueur Jabeur Mejri, condamné en 2012 à sept ans de prison pour avoir diffusé des caricatures «blasphématoires» sur les réseaux sociaux, la chaîne Nessma TV qui s’est vue infliger une amende pour « atteinte au sacré » après avoir diffusé le film Persepolis…
La justice tunisienne a encore des progrès à faire en matière de liberté d’expression et des droits de l’homme, conclut l'Express.
Lu sur L’Express