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3200 Chinois et 12 000 Algériens pour la pénétrante
Le groupe chinois CRCC, en charge avec Sapta de la réalisation de la pénétrante autoroutière de Béjaïa, estime les besoins du chantier en agrégats à pas moins de 6,2 millions de tonnes. Une quantité que le marché local est loin de pouvoir satisfaire avec une production ne dépassant pas deux millions de tonnes. La wilaya de Béjaïa compte une trentaine de carrières, dont seulement une vingtaine sont en activité. Le reste, soit une bonne dizaine, sont à l'arrêt depuis quelques années du fait de l'opposition de citoyens qui les considèrent comme des sources de nuisance. Après une prospection du marché local, les Chinois de CRCC ont posé ce problème comme un obstacle pouvant retarder la livraison du projet dont les délais de réalisation, fixés à trois ans. Cependant, pour les besoins du démarrage du chantier, CRCC entend stocker dans l'immédiat jusqu'à 60% des quantités d'agrégats à consommer. Lors d'une réunion tenue lundi avec le wali, les responsables du groupe chinois ont aussi demandé à pouvoir gérer des carrières de la wilaya. Une demande qui ne leur a cependant pas été accordée. Huit impacts sont dégagés le long du tracé et ont fait l'objet d'arrêtés signés par le wali pour les besoins du déblaiement et de la clôture de ces sites. Ne prévoyant pas d'installer ses bases-vie avant deux mois, en attendant l'acheminement par voie maritime d'un matériel en provenance de Chine, le CRCC a d'ores et déjà loué deux villas, dont une pour les services de sa direction à Béjaïa. Dans la perspective du démarrage effectif des travaux, une liste nominative de 320 travailleurs chinois (ingénieurs, topographes, cuisiniers, interprètes...) a été transmise aux autorités. Les emplois de départ engloberont aussi 662 nationaux avant que la vitesse de croisière du chantier ne dicte un effectif beaucoup plus important : 3200 Chinois et jusqu'à 12 000 Algériens.
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