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Egypte: comment les militaires organisent leur retour
Un quotidien égyptien révèle le plan de l'armée si Morsi refuse de quitter le pouvoir.
L’ultimatum adressé au président Mohamed Morsi doit expirer ce mercredi 3 juillet à 17 heures. Lundi, dans un discours télévisé, le chef d’état-major de l’armée, le général Abdel fattah al-Sissi avait donné 48 heures au président islamiste pour «satisfaire les demandes du peuple», faute de quoi il présenterait sa feuille de route pour sortir de l’impasse.
Le quotidien al-ahram a révélé tôt dans la matinée du 3 juillet, ce que pourrait contenir cette fameuse feuille de route brandie comme une épée sur la tête de Morsi. L’armée qui entend «défendre l’Egypte et son peuple des terroristes, des radicaux ou des fous» commencerait par une suspension de la Constitution votée en décembre 2012, si Morsi ne cède pas, croit savoir al-ahram. Le journal ajoute qu’un groupe d’experts serrait chargé d’établir un nouveau texte, moins «islamisant» que celui voté en fin d’année dernière. Ce texte serait ensuite soumis à référendum.
Et comme Mohamed Morsi a déjà adressé une fin de non recevoir à l’ultimatum des militaires, al-ahram pense qu’un Conseil présidentiel de trois membres, conduit par le président de la Cour suprême constitutionnelle sera mis en place pour une période transitoire de neuf à douze mois. Un conseil soutenu par un gouvernement intérimaire sous la direction d’un officier de l’armée.
Selon al-ahram, les militaires préparent donc très clairement leur retour aux affaires, même si leur feuille de route prévoit «des élections présidentielle et législatives dans l’ordre qui sera déterminé par la nouvelle Constitution». Al-ahram ajoute que les Frères musulmans, l’organisation dont est issu le président Morsi seraient placés sous contrôle des militaires et leurs avoirs bloqués, avec interdiction de quitter le pays.
Lu sur al-ahram
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