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La 9e édition du festival Ciné droit libre a refermé ses portes le 28 juin 2013 par une soirée musicale dénommée concert des « grandes gueules ». Le public qui a fait le déplacement de la maison du peuple de Ouagadougou a pu communier avec Zêdess, Vitalo, Billy Billy ou encore Soum Bill.
Ces noms n'ont visiblement pas attiré grand monde. Contrairement aux éditions précédentes, la maison du peuple n'était même pas à moitié pleine. Devant ce maigre public, chaque artiste a essayé tant bien que mal d'être à la hauteur. Avec plus ou moins de réussite. Le public burkinabè étant difficile à soulever.
Ainsi, c'est d'abord le slameur Amidou Valian qui donne le ton. Avec le verbe et le calme qu'on lui connait, il crache son « venin ». Pendant un bon 1/4 d'heure, il fustige les tares de la société burkinabè, surtout les politiques.
Puis, on fit appel aux rappeurs Busta Gaeenga et Art Melody. Ils firent d'énormes efforts, mais visiblement ce genre musical a du mal à emballer le public qui a fait le déplacement.
Ensuite, vient le tour de l'étalon de la musique burkinabè, Zêdess. Ses fans ont eu l'occasion de découvrir le contenu de son nouvel album, « Résistance ». Il réussit à « chauffer » la Maison du peuple par moment. En tout cas, il aura fait mieux que résister à l'inertie du public.
Ainsi, il cède le podium à celui qu'on appelle affectueusement l'enfant de Wassakara, Billy Billy. Pas grand-chose à dire, le play-back avait du mal à passer. Les Vitalo (Abass et Ismo) réunifié ne feront pas mieux.
Enfin, pour le clou de la soirée, l'honneur est revenu au Zouglou maker, Soum Bill. Lui aura réussi à soulever le public.
Mais, c'est le maître de cérémonie qui a véritablement ravi la vedette aux artistes musiciens. Pas étonnant pour qui connait le Maréchal Zongo, passé maître dans l'humour. La « gueule », grande ouverte, il a su maintenir de la bonne humeur tout au long de la soirée.
Moussa Diallo
Lefaso.net