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Wimbledon: pour que la folie continue !
Londres (AFP) – Marion Bartoli, Kenny De Schepper et Adrian Mannarino jouent lundi leur place en quarts de finale à Wimbledon où les trois rescapés français comptent continuer à profiter de la folie ambiante.
Après le calme de la traditionnelle journée de repos dimanche, place à la tempête avec le “Crazy Monday” qui propose l’ensemble des seize huitièmes de finales hommes et femmes, dont plein d’affiches vraiment improbables.
Car le vent de folie qui a soufflé sur toute la première semaine a fait des dégâts considérables. “Ça fait bizarre de ne voir ni Federer ni Nadal en deuxième semaine”, constate le N.1 mondial Novak Djokovic en citant les deux principales victimes, avec Maria Sharapova et Victoria Azarenka, d’un début de tournoi, complètement renversant
Il y a même deux Polonais en huitièmes de finale pour la première fois de l’histoire en Grand Chelem avec Jerzy Janowicz et Lucasz Kubot.
Après avoir vu ses rivaux plier sous les rafales, Djokovic avoue être plus que jamais sur ses gardes. Mais il a été tellement impressionnant jusque-là qu’une finale contre son dauphin, Andy Murray, se dessine de plus en plus.
D’autant que des outsiders comme Tomas Berdych et Juan Martin Del Potro ont tous appelé le soigneur samedi sur le court, sachant aussi que Murray ne peut pas rencontrer un joueur du Top 20 avant la finale.
Chez les femmes, on ne voit pas qui pourrait arrêter Serena Williams dans un tableau où le vent a soufflé très fort aussi et où six joueuses du Top 10 ont déjà disparu avant-même que ne commencent les choses sérieuses.
Les dommages ont également été sévères dans le camp français: chez les hommes, les huit joueurs les mieux classés ont déjà tous retraversé la Manche, à commencer par les deux membres du Top 10, Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet.
Bartoli peut viser la finale
Reste, pour représenter la patrie, deux “sans-culottes” – Kenny De Schepper, 80e mondial, et Adrian Mannarino, 111e – qui vont tenter de mener la révolution un peu plus loin lors de leur première percée à ce niveau.
Pour arriver jusque-là, ils ont eu de la réussite au deuxième tour, De Schepper profitant du forfait de Marin Cilic et Mannarino de l’abandon de John Isner, mais ont eu le mérite ensuite de saisir leur chance au tour suivant.
Lundi, les deux gauchers ne partiront pas favoris de leur match. Le Polonais Lucasz Kubot, adversaire de Mannarino, vaut bien mieux sur gazon que son 130e rang mondial. Et Fernando Verdasco, que défiera “KDS”, le gentil géant de 2,03 m, est un ancien Top 10 en train de renaître.
Mais Kubot et Verdasco ne sont pas Djokovic non plus et on a vu, pendant la première semaine, des exploits bien plus improbables que ne le serait une victoire de l’un ou l’autre des deux Français, qui peuvent rêver.
Chez les femmes, comme souvent ces dernières années, tous les espoirs français reposent sur les épaules de Marion Bartoli. Pour arriver en huitièmes de finale, elle a successivement battu la 82e, la 70e et la 93e mondiale.
La suite s’annonce toujours largement dans ses cordes avec l’Italienne Karin Knapp, 104e mondiale, lundi. “Favori, pas favori, ce n’est pas du tout comme ça que je fonctionne, disait-elle vendredi soir. Ce qui m’intéresse c’est de tout donner sur le court, de développer le maximum d’intensité, d’être concentrée de ma première à ma dernière balle. Si après mon adversaire, quelque soit son nom, joue mieux que moi, elle l’aura mérité.”
Mais son tableau est dans l’ensemble tellement favorable qu’elle peut décemment viser une deuxième finale après celle de 2007.
LNT © AFP