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Les marins pêcheurs prévoient une grève illimitée après le Ramadhan
Les marins pêcheurs prévoient le recours à la grève illimitée après le mois de Ramadhan. D'ici là, la tutelle est appelée à promulguer un statut particulier qui prend en considération leurs doléances. En premier lieu, les marins pêcheurs demandent une retraite à l'âge de 55 ans. «L'Algérie est le seul pays où les marins pêcheurs travaillent jusqu'à 60 ans», regrette Hocine Bellout, président du Comité national des marins pêcheurs, affiliée à l'UGCCA. A ce propos, les marins exigent la revalorisation de leur retraite. D'après M. Bellout, certains d'entre eux continuent à percevoir une pension de 14 000 DA tandis que le SMIG est fixé à 18 000 DA. Sur le terrain, la transgression des normes de la pêche continue, comme en témoigne M. Bellout. «Bien qu'elles soient interdites, les caisses en bois sont en usage dans 30 ports. Il n'y a qu'au port d'Alger que les pêcheurs utilisent les caisses en plastique», déplore le représentant des pêcheurs. La période de repos biologique, allant du mois de mai jusqu'au mois d'août, n'est pas respectée. Raison ? «Ils nous ont promis de payer les pêcheurs durant cette période. Mais les marins pêcheurs n'ont rien vu», regrette M. Bellout. C'est pourquoi certains marins transgressent la loi relative à la protection des ressources halieutiques. M. Bellout dénonce ceux qu'il qualifie de «mafia de la commercialisation» des produits de la pêche. Ces derniers «ont le monopole sur les 31 ports de pêche», déplore M. Bellout, qui regrette par la même occasion l'absence de contrôle au niveau de ces ports. «Ces commerçants arrivent à 3 heures du matin au moment où l'administration est fermée», explique le président du Comité national des marins pêcheurs. Ainsi, ils achètent la sardine de première main à 120 DA ; sur le marché, ce prix est multiplié par trois ou quatre, justifiant la hausse du prix par le déficit existant. Il faut noter que durant le mois de Ramadhan, le prix de la sardine va connaître encore une augmentation.