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C'est une révolte? Non raïs, c'est une révolution
Le président égyptien ne sait pas comment gérer le mouvement qui réclame son départ.
Journée de colère, le 30 juin, dans les rues du Caire. Le premier anniversaire de l’accession au pouvoir de Mohammed Morsi, a été marqué par un gigantesque mouvement populaire. Des millions d’Egyptiens ont réclamé, place Tahrir, au Caire, la démission du président issu des Frères musulmans.
Le premier bilan des affrontements entre les adversaires de Morsi et ses partisans fait état d’au moins cinq morts et de plus de 600 blessés. Une source militaire citée par l’Agence France Presse parle de «la plus grande manifestation dans l’histoire de l’Egypte».
Dans la périphérie du Caire, la capitale, le siège des Frères musulmans a été pris d’assaut par les opposants de Mohammed Morsi. Le bâtiment a été attaqué par des coktails Molotov et des tirs de chevrotine.
Sur la place Tahrir, haut lieu de la contestation contre l’ex-président Hosni Moubarak, en 2011, les manifestants ont scandé «Morsi dégage!».
«C’est une deuxième révolution, et Tahrir en est le symbole», a par exemple affirmé un ouvrier venu du nord du pays pour se joindre à la contestation du Caire.
En plus de la capitale égyptienne, des manifestations se sont déroulées dans d’autres villes du pays, comme à Alexandrie, Port-Saïd, dans le delta du Nil ou dans la ville natale de Mohamed Morsi, à Zagazig, dans le nord-est du Caire. Le Monde précise que la présidence égyptienne a réagi, en appelant au dialogue.
Les manifestations du 30 juin 2013 étaient le point d'orgue de la campagne Tamarod (rébellion en arabe), le mouvement à l'origine des appels à manifester massivement pour réclamer le départ de M. Morsi le jour même de l'anniversaire de son investiture.
Slate Afrique