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Rachid Nekkaz, chevalier de ces dames… voilées
Les musulmanes désirant porter le niqab ou la burqa dans des lieux publics ont désormais leur défenseur: Rachid Nekkaz. Cet homme d’affaire français d’origine algérienne a promis de payer lui-même les contraventions des femmes verbalisées pour avoir couvert leur visage là où la loi l'interdit.
Son dernier coup d’éclat date du 18 août 2011, lorsqu'il s’était rendu en Belgique pour payer les amendes de mineures qui avaient ainsi contourné la loi, entrée en vigueur le 23 juillet dernier. La veille, il s’était rendu à Roubaix, dans le nord de la France, pour régler une amende de 75 euros:
«Dans toutes les démocraties, la liberté dans la rue c’est sacré, car la rue, c’est le patrimoine universel de la liberté et on n’a pas le droit d’y toucher», avait déclaré Rachid Nekkaz auprès de la chaîne luxembourgeoise RTL TVI.
Mais celui que l’on surnomme depuis lors le «justicier fantasque» a une position plutôt surprenante concernant le port du voile:
«Je suis carrément contre. Mais chacun doit être libre de porter ce qu’il a envie dans la rue sans devoir être stigmatisé. Toutefois, je suis contre le port du niqab dans les lieux publics fermés», avait-il déclaré auprès d'Afrik.com.
Candidat indépendant à la présidence française de 2012, Nekkaz a créé en juillet 2010 l’association Touche pas à ma Constitution , un fonds de défense de la laïcité et de la liberté doté d’un million d’euros:
«Je suis un entrepreneur au niveau du business et des valeurs républicaines. Dans une démocratie de droit, la rue est le patrimoine universel de la liberté. En ajoutant, de lui-même, la rue comme espace d'interdiction, le président de la République signe un acte de délinquance constitutionnelle», clame-t-il.
Il envisage même de porter plainte contre la France et la Belgique (seuls pays européens à avoir promulgué des lois réprimant le port du voile intégral) auprès des instances de l’Union européenne, pour violation des libertés fondamentales:
«Tant que la Cour européenne des droits de l’homme n’aura pas prononcé de condamnation, je continuerai à agir de la sorte, même si cela doit prendre plusieurs années.»
Que ses actions portent leurs fruits ou pas, Rachid Nekkaz est indéniablement friand des «coups de poing» médiatiques: le 13 juillet, il avait déversé 10.000 pièces de 1 euro devant le siège du Parti socialiste à Paris pour protester contre la cotisation exigée pour participer au vote de la primaire socialiste:
«C'est l'argent sale de la primaire. Je condamne la décision du Parti socialiste de se comporter comme un proxénète. Le PS considère les électeurs comme des prostituées.»
Lu sur RTL TVI, Afrik.com, France 24