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Kaddour Merabet n’est plus
C'est avec tristesse et consternation que la grande famille de la presse a appris, hier matin, le décès de Kaddour Merabet, journaliste à la retraite, survenu jeudi dernier, à l'hôpital de Aïn Témouchent à l'âge de 72 ans. Une grande plume avant-gardiste de l'APS au service de l'information écrite nationale et internationale est partie après une longue et douloureuse maladie. Kaddour Merabet était connu pour son extrême gentillesse et sa modestie. «Il avait dirigé le bureau d'Ennasr à Annaba jusqu'à l'arabisation de ce dernier en 1972, puis ouvert sous la houlette de Zouaoui Benamadi le premier bureau de l'APS à Guelma en 1974, date de la promotion de cette région en wilaya. Un poste qu'il avait occupé jusqu'à son départ à la retraite en 2000», nous a déclaré son fils Adel. Natif du quartier de Faubourg Lamy, aujourd'hui Emir Abdelkader, dans la ville de Constantine, Kaddour Merabet a fait ses débuts à l'ANEP, puis est devenu journaliste au quotidien Ennasr. «Nous avons perdu un grand homme et une grande plume. Il était nationaliste jusqu'à la moelle. Il avait mené des actions révolutionnaires à Constantine durant la guerre de Libération, dont il avait gardé des séquelles, sans avoir jamais demandé son dû en tant que moudjahid. Ce que les gens ne savent pas», témoigne A. Boumaza, journaliste à El Watan, qui était son ami. Ce dernier notera que Kaddour Merabet avait couvert, dans les années 1960, plusieurs meetings du défunt président Houari Boumediène. «Lors du décès de ce dernier, il avait été extrêmement choqué», dira-t-il. Et de poursuivre : «Kaddour Merabet était un homme intègre et travailleur. Après son départ à la retraite en 2000, il n'avait pas pu s'empêcher d'envoyer des dépêches des Lieux Saints de l'islam, un voyage pris en charge par l'APS pour couronner sa carrière journalistique.»