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Mohamed Morsi a parlé plus de deux heures
Des centaines de partisans et d’opposants du président égyptien Mohamed Morsi se sont affrontés à coups de pierres mercredi 26 juin dans deux villes du delta du Nil, faisant au moins 170 blessés, rapportent les agences de presse citant des sources sécuritaires.
Deux personnes ont été transportées dans une unité de soins intensifs blessés par balles, ont indiqué ces sources de l'Hôpital international Mansoura.
Des voitures et des bâtiments ont été endommagés à Mansoura et Tanta, deux grandes villes au nord du Caire, quelques heures avant un discours du chef de l’Etat, issu des Frères musulmans, dont les opposants entendent réclamer dimanche la démission lors d’une grande manifestation.
Morsi a parlé plus de deux heures
A quelques jours de grandes manifestations de l’opposition annoncées pour dimanche 30 juin pour le destituer , le président Morsi ,issue de la confrérie des Frères musulmans , a accusé les anciens du régime Moubarak et a estimé que l’affrontement politique actuel menaçait la démocratie et risquait de plonger l’Egypte dans le chaos.
A la fin d’un discours télévisé de plus de deux heures et demie, il a cependant tendu un rameau d’olivier à l’opposition et parlé de « réconciliation nationale ».
Il a ainsi déclaré qu’il invitait les chefs des partis politiques, ce jeudi, à choisir le président d’une commission ouverte à toutes les formations, chargée de mettre au point des amendements à la loi fondamentale. La nouvelle Constitution a été adoptée par référendum en décembre dernier, avec le soutien des islamistes, mais nombreux sont ceux qui la jugent tendancieuse et hostiles à l’opposition.
« Je dis à l’opposition : la voie du changement est claire. Nos mains sont tendues, le dialogue commence toute de suite », a dit le président Morsi.
« La polarisation politique et les conflits ont atteint un stade qui menace notre expérience démocratique naissante et qui menace d’entraîner l’ensemble de la nation dans un état de paralysie et de chaos », avait-il estimé au début de son intervention, devant un parterre de dirigeants et de partisans.
Un chef de l’opposition lui répond .Ecoutez