mis à jour le

Les Femen arrêtées en Tunisie peuvent respirer
Les trois activistes européennes sont maintenant libres de rentrer dans leurs pays respectifs.
Les Femen sont libres. Les trois activistes européennes ont vu leur peine se réduire au sursis lors de leur procès en appel mercredi 26 juin 2013, rapporte l’AFP.
Elles ont été libérées de la prison pour femmes de la Manouba, tard dans la soirée de mercredi, puis conduites à l’aéroport international de Tunis Carthage où elles devaient prendre un vol pour l’Europe le lendemain matin.
Les deux Françaises et l’Allemande étaient détenues depuis le 29 mai 2013 pour une action seins nus devant le Palais de justice tunisien en soutien à Amina Sbouï, première Femen tunisienne, arrêtée le 19 mai pendant les émeutes de Kairouan.
Le verdict de leur procès en première instance, prononcé le 12 juin 2013, a surpris par sa sévérité: quatre mois et un jour de prison ferme. Mais le procès en appel, ouvert depuis le 21 juin, a commué la peine en sursis et a débouché sur leur libération immédiate.
Pourquoi cette soudaine indulgence? Selon les associations islamistes qui avaient demandé à se constituer partie civile, cette décision est politique. La prochaine visite du président français François Hollande, prévue pour début juillet, n’est pas étrangère à la rapidité du jugement, explique l’AFP. Me Seifeddine Makhlouf, connu comme «l’avocat des salafistes», dénonce «des pressions exceptionnelles sur le ministère public pour fixer une audience le plus rapidement possible».
D’autre part, les militantes Femen ont pour la première fois exprimé des regrets lors de l’audience d’appel, souligne l’AFP. Elles ont présenté des excuses et promis de ne plus recommencer.
Les avocats tunisiens et français se sont réjouis de cette sentence plus clémente et adresse leurs pensées à Amina Sbouï, toujours maintenue en détention dans l’attente de son procès. Elle risque jusqu’à 12 ans de prison pour atteinte aux bonnes mœurs, profanation de cimetière et association de malfaiteurs.
Lu sur AFP