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Abolition de la peine de mort au Bénin

Le 18 août 2011 est un jour à marquer d’une pierre blanche pour le Bénin. Le gouvernement béninois a en effet ratifié le deuxième protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui abolit la peine capitale dans ce pays d'Afrique de l'Ouest dirigé par le président Boni Yayi.

Le site Fraternité-info indique ainsi que les députés de la 6e législature ont voté la loi n°2011 pour l’adhésion du Bénin au protocole susnommé, à une écrasante majorité: 54 voix pour, cinq voix contre et six abstentions.

Certaines voix hostiles à ce projet s’étaient pourtant faites entendre. Le député Jonas Gbénaméto a par exemple déclaré ne pas comprendre «comment la loi peut protéger les assassins aux dépens des assassinés». Un avis qui n’a, de toute évidence, pas été suivi par ses pairs.

L’article 1, alinéas 1 et 2 du deuxième protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques garantit l’abolition de la peine de mort ainsi que la dignité humaine et le développement progressif des droits de l’homme en ces termes:

«Aucune personne relevant de la juridiction d’un Etat partie au présent Protocole ne sera exécutée»

«Chaque Etat partie prendra toutes les mesures voulues pour abolir la peine de mort dans le ressort de sa juridiction».

Le protocole doit entrer en vigueur officiellement trois mois après son adoption, mi-novembre 2011 donc.

Au Bénin, plusieurs personnes se sont vues condamnées à mort depuis plusieurs années. Cependant, aucune n’a été exécutée depuis le 23 septembre 1987, d’après le site spécialisé PDM (peine de mort).

Le pays conservait la sentence capitale inscrite dans ses textes législatifs dans le but d’éviter que les malfaiteurs et les criminels de tous horizons considèrent le territoire béninois comme un endroit «sûr» pour eux.

En mai 2006, le ministre de la Justice de l’époque, Abraham Zinzindohoué déclarait que «la peine de mort doit être maintenue dans le code pénal, mais pour la forme, afin d’influencer les criminels, sinon, [notre] justice n’aura plus de teneur.»

Lu sur Fraternité-info