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A Abidjan, la politique risque de gâcher la Fête de la musique
La grande métropole ivoirienne n'est plus le temple de la musique qu'elle était.
Il fut un temps où, lorsqu’on évoquait Abidjan, surgissait à l’esprit toute une série de références en matière musicale. La capitale économique de la Côte d’Ivoire séduisait par son dynamisme économique et attirait les foules pour la créativité et la diversité de ses artistes, notamment des musiciens.
C’est ce que démontre un documentaire diffusé par France Culture, en marge de la Fête de la musique, qui se célèbre le 21 juin à Abidjan, comme dans tout le reste du monde. Le documentaire intitulé «Studio chaos», nous plonge dans la longue descente aux enfers de la musique et des musiciens dans ce pays, depuis une dizaine d’années.
Le documentaire d’Arnaud Contreras et Jean-Philippe Navarre explique cette déconvenue par la longue crise sociopolitique qui a secoué le pays depuis le tout début des années 2000.
Ainsi donc, si la musique était le symbole même de la liberté dans ce pays, le documentaire de France Culture explique qu’aujourd’hui, les musiciens sont dans «le collimateur des politiques».
Certains sont très explicitement sollicités par des groupes politiques pour chanter leurs louanges. D’autres prennent tout simplement parti dans les conflits. La conséquence de tout cela étant que plus personne ne s’amuse vraiment dans les différentes discothèques et autres maquis. La politique, apprend-on dans ce documentaire a envahi le temple de la musique ivoirienne.
Dans cette atmosphère tendue, le documentaire de France Culture propose le témoignage des artistes qui ont choisi d’opter pour ceux qui ont choisi ce qu’ils appellent le style «réconciliation», prôné par des célébrités comme Alpha Blondy ou Tiken Jah Fakoly.
Mais, là aussi, ils arrivent encore à se diviser... La politique semble avoir tout gâché.
Lu sur France Culture