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Qui a dit que les prix devaient toujours flamber à l'approche du ramadan?
Le phénomène se répète chaque année, et tout le monde trouve ça normal. Surtout les commerçants.
A chaque période de jeûne, le prix des denrées alimentaires augmente. Le quotidien L’Expression met les pieds dans le plat, et dénonce ce qui ressemble à bien des égards à une vaste escroquerie.
Tenez, par exemple. Dans les marchés d’Oran, alors que le début du ramadan, est seulement prévu aux alentours des 8 et 9 juillet, il est d’ores et déjà impossible de faire ses courses, tant les prix se sont envolés, ajoute l’Expression.
Vous n’obtiendrez jamais un kilogramme de sardines, qu’en déboursant la rondelette somme de 400 dinars (près de 4 euros) et en remerciant le poissonnier, de surcroît. On est d’accord, ça fait cher la sardine, vu qu’il n’ y a rien de dedans et que de toute façon, c’est le poisson du pauvre.
Mais L’Expression multiplie les exemples et évoque la pomme de terre que le consommateur ne pourra trouver sur les marchés qu’à 30 dinars le kilo ou encore l’aubergine, qu’à 80 dinars le kilo. Quant au poulet et à la viande rouge, ils seraient tout bonnement hors de portée.
Mais alors pourquoi? Pourquoi faut-il toujours que les prix augmentent pendant le ramadan? Les autorités ne font rien ou font semblant de ne rien voir et certains commerçant se font du beurre.
Tout ceci fait dire à l’Expression que le ramadan est un «mois vidé de sa valeur sociale et religieuse, la piété et l'entraide» d’où cette «spéculation touchant tous les produits alimentaires».
Lu sur L'Expression