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Le camping à Jijel: les vacances du pauvre en Algérie
Ils seront nombreux à ne pas pouvoir partir en vacances cet été, faute d'argent.
Pour les Algériens aux revenus moyens, les vacances sont aussi synonymes de complications économiques et de tracasseries sans fin. Le quotidien El Watan interroge plusieurs témoins pour dresser le tableau de ces vacanciers déshérités.
En Algérie, le salaire moyen atteint à peine 30.000 dinars alors que, selon les renseignements pris par El Watan, les circuits organisés vers le Maroc, la Turquie ou l’Egypte coûtent environ 140.000 dinars. Plus de quatre mois de salaire pour seulement 10 jours de vacances.
Les témoins questionnés par le journal ne partent donc pas… ou alors avec les moyens du bord. Camping à Jijel ou Bejaia pour l’une, séjour chez les parents à Collo pour une autre… Mais même sur place, cette dernière ne s’autorise aucune folie, pas même un restaurant: elle «change juste de maison», plaisante-t-elle. Selon elle, il faut gagner au moins 100.000 dinars par mois pour s'offrir des vacances acceptables, rapporte le journal.
Vu les tarifs prohibitifs pratiqués par les agences de voyages, partir à l’étranger est totalement hors de question pour les personnes sollicitées par El Watan. Mais elles déplorent aussi que l’Algérie ne propose pas de destination plus accessible. Une jeune fille citée par le quotidien regrette par exemple que la ville côtière de Tipaza soit si réputée au niveau touristique, alors que selon elle, les plages n’y sont pas accueillantes et le lieu manque d’infrastructures adaptées.
Lu sur El Watan