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Bono n'est pas le sauveur de l'Afrique qu'il prétend être
Dans une tribune, le journaliste George Monbiot met en doute les ambitions humanitaires du célèbre chanteur et guitariste de U2.
Le sommet du G8 au Royaume-Uni n'a pas forcément été une bonne chose pour l'Afrique. Surtout quand des étoiles de la chanson s'y mêlent comme le chanteur guitariste irlandais Bono ou l'auteur compositeur Bob Geldof, lit-on dans les colonnes des pages commentaires du Guardian.
L'auteur leur reproche de favoriser le pillage institutionalisé de l'Afrique, notamment par le biais de programmes humanitaires comme la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition, lancé aux Etats-Unis en 2012.
D'après le Guardian, ce programme pousse les pays africains à conclure des accords qui permettent aux entreprises étrangères de saisir leurs terres, breveter leurs graines et monopoliser le marché alimentaire. Six gouvernements africains auraient conclu ce type d'accords avec des sociétés comme Monsanto, Cargill, Dupont, Syngenta, Nestlé et Unilever, en échange de promesses d'aides par le Royaume-Uni et d'autres pays du G8.
Bono a soutenu ouvertement ce programme lors d'un discours prononcé en 2012 avant l'ouverture du G8.
L'écrivain américain Harry Browne a, lui aussi, des mots très durs pour qualifier Bono. Selon lui le chanteur de U2 est devenu «le visage bienveillant de la technocratie globale». Bono, autoproclamé sauveur de l'Afrique, «a assumé le rôle de porte-parole du continent». Il a ensuite utilisé ce rôle pour fournir une «couverture humanitaire» aux dirigeants occidentaux, poursuit Harry Browne.
La campagne ONE prétend travailler pour enrayer l'extrême pauvreté or son conseil d'administration n'est composé que de grandes fortunes ou de figures politiques, comme Condoleezza Rice, s'insurge l'auteur.
Lu sur The Guardian