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Et si le prochain président du Mali était plutôt une présidente?
Haïdara Aichata Cissé est la seule femme en lice pour le scrutin du 28 juillet. Et ses chances ne sont pas minces.
Au Mali, elle a un petit nom: Chato. Une marque d’affection des populations maliennes à Haïdara Aichata Cissé. Cette dame de 54 ans vient officiellement d’être investie par une coalition d’organisations de la société civile, comme candidate à la présidentielle du 28 juillet prochain. Un scrutin au cours duquel elle va devoir se bagarrer contre une petite douzaine de candidatures toutes incarnées par des hommes.
Et c’est peut-être ce qui séduit les Maliens et qui leur donnent espoir: une femme à la présidence pour mener à bien le travail de réconciliation et de sécurisation du pays, pourquoi pas?
Ce sont d’ailleurs les deux objectifs immédiats de la candidate qui, comme le souligne le site du magazine féminin Elle «parle vite, sourit beaucoup, mais ne plaisante pas. Elle mesure l’ampleur du combat dans lequel elle s’est engagée».
Haïdara Haichata Cissé n’est pas une novice en politique. Députée de la localité de Bourem, dans la région de Gao, depuis 2007, elle a soutenu l’intervention militaire française au Mali contre l’occupation djihadiste, mais reste consciente des conséquences dramatiques de la guerre.
Aujourd’hui, elle ne veut pas défendre seulement les femmes et les enfants. Chato, comme on l’appelle, ambitionne de devenir la présidente des plus vulnérables.
«Le Mali a besoin de quelqu’un qui tranche dans l’intérêt du pays, pas de quelqu’un qui tergiverse», confie-t-elle à Elle dans des critiques à peine voilées à la classe politique actuelle.
Lors de son investiture, le 17 juin, Haïdara Aichata Cissé a déclaré que «le peuple malien est fatigué mais debout. Nous devons nous unir pour consolider l’idéal de la démocratie», rappelle Malijet.