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Heineken à la conquête de l'Ethiopie
La mousse d’Heineken a de l’avenir en Afrique. Le groupe néerlandais vient en effet d’acquérir deux brasseries à Bedele et Harar, en Ethiopie, pour 59 et 54 millions d’euros, annonçait le site How We Made it in Africa le 16 août 2011.
Mais le numéro 3 mondial de la bière n’en est pas à sa première conquête commerciale en Afrique: il s’est déjà implanté dans sept pays comme le Rwanda, l'Afrique du Sud et les pays du Maghreb.
L’Ethiopie n'est pas un très grand consommateur d’alcool —4,02 litres par habitant, dont 0,19 litre de bière d'après le rapport 2011 (PDF) de l'OMS sur l'alcool et la santé—, contrairement à son voisin kényan, le plus grand buveur de bière d'Afrique selon le même rapport.
Mais la consommation de mousse en Ethiopie semble en nette augmentation depuis les années 2000. La boisson est très populaire dans le pays:
«On s’attend à ce que la consommation de la bière en Ethiopie, la deuxième boisson d’Afrique, croisse de 15% dans les cinq années à venir», assure le site de Radio Nederland, invoquant une étude (PDF) réalisée en mai 2010 par un groupe de recherche basé à Addis Abeba.
Le récent achat de brasseries par Heineken correspond à une stratégie d’expansion en Afrique, qui a avait prévu une hausse des recettes dès février 2011. L’entreprise prévoit de mettre à contribution le secteur agricole éthiopien afin de favoriser le développement local.
Heineken domine déjà le marché de la bière au Nigeria (le deuxième d'Afrique) avec 16 millions d’hectolitres vendus en 2011. Le géant mondial n’est pas le seul à s’intéresser au potentiel éthiopien puisque son rival, la société anglaise SABMiller investit en Ethiopie depuis octobre 2010.
L’Ethiopie, qui est le second pays le plus peuplé d’Afrique (90,8 millions d’habitants en juillet 2011, CIA) attire de plus en plus les investissements étrangers en raison de son fort taux de croissance, qui augmente de 10% par an depuis 2005 et représente donc un bon investissement.
Comme le fait remarquer Jean-Paul Schuirink, porte-parole d'Heineken:
«La population […] est en pleine croissance, de même que la classe moyenne et l’économie. Les Ethiopiens ont beaucoup d’argent à dépenser!»
Lu sur How We Made it in Africa, RNW
