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Journaux ivoiriens / REUTERS
Journaux ivoiriens / REUTERS

Ce qu'il faut savoir sur la suspension des journaux en Côte d'Ivoire

Des entreprises de presse sont menacées de fermeture pour non-respect des réglementations.

37 journaux vont cesser leur publication en Côte d’Ivoire. Mardi 11 juin 2013, le Conseil national de la presse (CNP) a adressé une mise en demeure à quarante-trois entreprises de presse et en a suspendu trente-quatre autres.

Tentative de censure ou volonté de nettoyer un marché de la presse délétère? Il ne s’agit pas d’une décision politique, selon Raphaël Lakpé, président du CNP interrogé par Fraternité Matin.

Effectivement, parmi les publications sanctionnées listées par Cameroon Voice figure L’Intelligent d’Abidjan, réputé pour ses prises de position en faveur du chef de l'Etat, Alassane Ouattara, tout autant que Le Nouveau Courrier, journal d’opposition fidèle à l’ex-président Laurent Gbagbo.

D’autre part, Notre voie, feuille d’informations du Front populaire ivoirien (FPI), parti de Laurent Gbagbo, fait partie des productions autorisées à poursuivre leur parution.

Sur soixante entreprises de presse concernées par l’enquête menée depuis octobre 2012 par l’organe de régulation du secteur, seules neuf respectent les réglementations en vigueur, explique le quotidien ivoirien. Raphaël Lakpé affirme que toutes les autres sont en infraction avec les critères légaux du CNP, à savoir:

 «La détention par le rédacteur en chef, le rédacteur en chef adjoint et le secrétaire général de la rédaction de la carte d’identité de journaliste professionnel. Le pourcentage des journalistes professionnels au sein des rédactions doit être supérieur à 50%.»

Plusieurs grands titres ont donc suspendu leur parution jusqu’à nouvel ordre pour violation de ces clauses: Le Patriote, Le Temps, Soir Info, et l’Inter ont 15 jours pour régulariser leur situation et ainsi revenir dans les kiosques, rapporte Fraternité Matin (le quotidien d’Etat figure pour sa part sur la liste des «bons élèves»).

Pour le président du CNP, cette action vise à «assainir le marché de la presse» et inciter les responsables d’entreprises « à mieux rémunérer leurs journalistes», a-t-il déclaré sur RFI.

Lu sur Fraternité Matin
 

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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