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«Bob Marley» arrêté au Liberia
Les forces libériennes ont arrêté un mercenaire connu sous le pseudonyme de «Bob Marley», a fait savoir le Guardian, qui relaie l’information donné par le porte-parole de la police nationale, George Bardu.
«Il a été appréhendé il y a quelques semaines et transféré à Monrovia pour y être inculpé de mercenariat», a-t-il déclaré mercredi 15 juin 2011.
Selon l'ONG Human Rights Watch, dès la guerre civile ivoirienne de 2002, ce commandant, de son vrai nom Issac Chegbo, entraînait et recrutait des soldats dans le village de Ziglo pour le compte de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, capturé le 11 avril dernier. Il a été interpellé avec dix de ses hommes au Liberia, dans une région du Sud-Est où il s’était réfugié.
L’ONU l'accuse d’avoir ordonné le meurtre de civils. La crise postélectorale ivoirienne avait causé la mort de plusieurs milliers de personnes et fait des millions de déplacés. «Bob Marley» faisait partie de ces mercenaires engagés par Gbagbo pour se prémunir contre les défections en masse des soldats de l’armée régulière.
Laurent Gbagbo est soupçonné par les Nations unies d’avoir recruté directement Chegbo, à la tête de 200 mercenaires dont plusieurs sont des vétérans de la guerre civile libérienne.
Selon Reuters, l'ONU a indiqué qu’en dehors des crimes, «Bob Marley», avait notamment ordonné l’assassinat d’électeurs ayant voté contre Laurent Gbagbo en faveur d'Alassane Ouattara.
Le mercenaire serait notamment à l’origine d’un massacre commis le 25 mars 2011 dans la ville de Bloléquin, située à l'ouest de la Côte d’Ivoire, faisant une cinquantaine de victimes.
De nombreux militaires libériens utilisaient des surnoms hauts en couleurs pendant la guerre civile, et Isaac Chegbo doit le sien à la longueur et au volume de ses tresses rastas.
Lu sur le Guardian, Reuters, Human Rights Watch