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Petites recettes pour contourner la hausse des prix des denrées alimentaires
Les pays en développement utilisent souvent des solutions étonnantes et parfois dangereuses.
Les mutations énergétiques, les catastrophes climatiques ou la crise économique. Les facteurs de la hausse du coût des denrées alimentaires sont nombreux dans les pays en développement. A chaque événement imprévu, les prix flambent.
IRIN revient sur les conséquences sociales de cette extrême volatilité des prix en relayant le rapport «Sous pression» rédigé conjointement par Oxfam et l’Institute for Development Studies.
Cette étude montre que lorsque les tarifs alimentaires grimpent, les populations défavorisées, au lieu de modifier ou réduire leur régime, se dirigent vers des activités plus lucratives, mais surtout plus risquées —comme l’extraction minière ou la prostitution.
En outre, l’augmentation du prix des denrées alimentaires s’accompagne souvent de drames sociaux: montée des violences domestiques, progression de l’alcoolisme et de la toxicomanie.
Le site d’IRIN précise que les femmes sont particulièrement touchées par les hausses de prix. Bien souvent, elles doivent jongler avec plusieurs emplois et travailler la nuit pour compléter leurs revenus —certaines sont même obligées de se prostituer, déplore l’étude.
Les salaires sont réévalués, mais jamais assez pour combler l’inflation, affirme l’article. La malnutrition augmente tandis que la part des revenus consacrés à la santé et l’éducation se réduit. La menace humanitaire guette: en 2008, la cherté de la vie a déjà provoqué des émeutes et des crises politiques.
IRIN soulève un autre problème: la désertion progressive du secteur de l’agriculture. Alors qu’elle devrait être un moyen sûr de produire plus de nourriture, l’agriculture est devenue sujette aux incertitudes et subit le désamour des populations défavorisés qui lui préfèrent des activités plus rentables.
Selon le rapport «Sous pression», détaillé par IRIN, pour remédier à la trop grande variabilité des prix, il faut «améliorer la gestion des réserves alimentaires et la réglementation du commerce international des céréales».
Le site suggère également de rendre l’agriculture plus attractive en investissant dans la formation et les nouvelles technologies.
Lu sur IRIN