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Les mines d'or du Ghana ne sont pas un bon filon
Plus de 150 mineurs clandestins chinois arrêtés à Accra pour exploitation illégale des gisements aurifères.
L'opération coup de poing contre l’exploitation aurifère illégale au Ghana prend de l’ampleur. Selon le New York Times, les services d’immigrations ghanéens ont arrêté 169 clandestins chinois dans quatre régions minières du pays le 1er juin 2013.
Actuellement détenus à Accra, capitale de l’Etat, ils sont en attente de leur procès et risquent l’expulsion ainsi qu’une amende de 2.000 cédi (environ 760 euros), ajoute un représentant des services d’immigration interrogé par The Guardian.
Deuxième producteur d’or au monde après l’Afrique du Sud, le Ghana est touché depuis plusieurs années par l’exploitation minière à petite échelle qui pollue les réseaux hydrauliques et défigure le paysage, rapporte le quotidien new-yorkais. Le 14 mai 2013, le président ghanéen John Dramani Mahama lance un comité interministériel pour faire face à cette menace.
L’article explique que les Chinois sont nombreux à entrer illégalement au Ghana par les pays voisins ou à prolonger leur séjour une fois leur visa touristique expiré pour tenter leur chance dans les mines du pays. Selon les chiffres du South China Morning Post, relayés par BBC Afrique, plus de 50.000 mineurs chinois seraient entrés au Ghana depuis 2005, la majorité en provenance de Shanglin, une région pauvre de la province de Guangxi.
Ces arrestations en masse ont d’ailleurs provoqué des frictions diplomatiques entre la Chine et le Ghana, affirme le quotidien. L’ambassade chinoise a demandé au gouvernement ghanéen de garantir les droits des détenus et conteste les méthodes musclées des forces de l’ordre.
Selon l’article, cet épisode n’est qu’une manifestation supplémentaire des tensions engendrées par la présence toujours croissante de la Chine en Afrique. La puissance asiatique investit en masse sur le continent pour profiter de ses ressources naturelles mais les Africains ne peuvent plus supporter le mépris des Chinois pour les lois et les droits du travail locaux, conclut le New York Times.
Lu sur New York Times