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L'Algérie invente l'épreuve de patriotisme au bac
Certains textes de littérature soumis aux candidats suscitent la controverse.
Le 2 juin 2013, les étudiants de la filière lettres et philosophie ont planché sur un extrait d’El Bachir El Ibrahimi (une figure embélamtique de la renaissance algérienne). Ce texte historique souligne l’appartenance arabe et musulmane de l’Algérie.
Les élèves des sections techniques et scientifiques, eux, ont dû analyser un poème de Mikhaïl Noaima qui traite du patriotisme. Une épreuve très (trop?) imprégnée de nationalisme qui déclenche la polémique, selon le quotidien algérien El Watan.
«Dans cette patrie algérienne, il y a un peuple arabe et musulman.»
C’est cette phrase, entame de l’un des textes, qui a choqué les élèves et leurs parents, rapporte l’article. Interrogés par le quotidien, ils déplorent que les sujets ne prennent pas en considération «les sensibilités nationales». Surtout, certains candidats se demandent pourquoi s’arrêter au thème du patriotisme alors que la littérature arabe propose beaucoup d’autres objets d’étude.
Consternation et confusion
L’article évoque un autre problème, soulevé cette fois par les enseignants: deux auteurs proposés dans le sujet de littérature arabe ne figuraient pas au programme (les poètes El Quaraoui et Nizar Kabbani).
Or, interroger un candidat sur un écrivain ou une œuvre inconnus ne peut que lui porter préjudice puisque son analyse de texte est censée contenir une présentation de l’auteur et des ses idées.
Les étudiants comme les professeurs dénoncent une «anomalie» dans la confection des sujets, indique El Watan.
Les 500.000 candidats au baccalauréat passent la suite des épreuves jusqu’au 6 juin 2013.
Lu sur El Watan