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Zambie - Une femme à la conquête du pouvoir
«En Zambie les hommes ont échoué, c’est maintenant le temps des femmes», confiait Edith Nawakwi, la première femme et seule candidate à l’élection présidentielle zambienne prévue pour septembre 2011, au site IPS le 10 août 2011.
Cette économiste de 52 ans est la présidente du Forum pour la démocratie et le développement (FDD), un parti d’opposition, qu’elle dirige depuis 2005.
En 2001, elle avait quitté le parti au pouvoir, le Mouvement pour la démocratie multipartite (MMD), pour protester contre une nouvelle candidature de l’ancien président zambien Frédérick Chiluba décédé en juin 2011. Une partie de la société civile avait également participé à ce mouvement et réclamé notamment une plus grande participation des femmes à la vie politique.
A l’occasion des futures élections, l’association Women for change (WFC) a initié la campagne «la Zambie que nous voulons». Selon la secrétaire exécutive de WFC, «la campagne vise à exiger des partis politiques une augmentation du nombre de candidatures féminines».
Une bataille qui n’est pas encore gagnée quand on sait que Edith Nawakwi reste à ce jour la seule femme à diriger un parti politique dans son pays.
Dans ce contexte, les femmes zambiennes seront-elles prêtes à accéder à la plus haute fonction du pays? Sur la question, la future candidate et ancienne ministre reste convaincue que la Zambie est prête à élire une femme présidente. Même si elle reconnaît que «la société zambienne est très patriarcale», elle estime qu’il faut briser les idées reçues selon lesquelles les femmes ne pourraient pas accomplir certaines tâches. S’appuyant sur son élection démocratique à la tête de son parti, elle veut aller encore plus loin:
«Rien ni personne ne peut m’arrêter maintenant. Je pense que seule une femme peut sauver la Zambie. La direction actuelle appartient à la lutte de libération. Nous avons besoin de dirigeants pour le XXIe siècle.»
Sur le plan social, la nouvelle constitution zambienne accorde pour la première fois aux femmes le droit d’hériter, de posséder et d’administrer la terre. Même si elle n’est pas citée parmi les favoris, Edith Nawakwi espère que l’exemple du Liberia en matière de droits des femmes inspirera les électeurs zambiens.
Lu sur IPS