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Mozambique - Des toilettes pour tous

Dans la région de Tete au Mozambique, déféquer à l'air libre est chose courante. Seulement 39% de la population du pays (22 millions) utilise des sanitaires aménagés, indique le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). De fait, les maladies comme le choléra et les diarrhées sont très répandues. La plupart des habitants ne sont pas conscients des dangers d'abandonner leurs matières fécales dans la nature.

Aujourd’hui, le village de Chibwe, au nord-est de la région de Tete, expérimente comme d’autres communautés voisines un programme destiné à implanter des toilettes publiques ou privées avec l’aide de l’Unicef.

Tout commence avec un plan du village, comme le montre le Guardian dans un diaporama sur le sujet. Avec de la poudre de maïs et de blé et des autocollants, les habitants indiquent les principaux équipements: l’école, le point d’eau, la route, la clinique la plus proche et l’église. Ensuite, d’autres volontaires se positionnent debout sur le plan pour indiquer l’endroit où ils habitent. Enfin, on leur donne des cendres grises pour marquer l’endroit où ils vont déféquer.

Après cet exercice, les villageois découvrent les toilettes aménagées. On leur apprend alors comment les excréments humains peuvent contaminer l’eau et contribuer au développement des mouches et des moustiques, porteurs de maladies.

L’Unicef ainsi que l'ONG Vision du Monde et le ministère des Travaux publics et du Logement cherchent à améliorer la prise de conscience de l’hygiène dans 18 régions du pays. L'objectif: distribuer une eau saine en aménageant des toilettes pour un million de Mozambicains d’ici 2013.

«Quand nous développons des programmes auxquels les bénéficiaires ne participent pas, ils finissent par ne pas être durables», reconnaît le ministre Cadmiel Muthemba.

A Chibwe, Fatima Chipendo, une grand-mère de 9 enfants, a proposé de créer un comité «toilettes» pour aider à concevoir des latrines fabriquées avec les matériaux disponibles dans le village. L’objectif est que toutes les familles puissent construire les leurs.

Lu sur Unicef