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Les vaccins baissent leurs prix
Mettre en place un système de péréquation sur le prix des médicaments entre les pays les plus riches et les pays en voie de développement, c’est la volonté qu’affichent plusieurs laboratoires pharmaceutiques internationaux pour réduire le prix des vaccins, selon BBC News.
Ainsi, le laboratoire pharmaceutique britannico-américain GSK annonce la diminution de 67% du prix de son vaccin contre les rotavirus —la première cause de diarrhées aiguës qui tuent plus de 500.000 enfants par an dans le monde. Le vaccin sera désormais vendu à 2,5 dollars (1,7 euros) la dose dans les pays pauvres, alors que son prix sera de 50 dollars (34 euros) aux Etats-Unis.
Andrew Willy, directeur général de GSK a confié à la BBC qu’il est «évident que si au Kenya, dans les bidonvilles du Malawi ou ailleurs, il n’est pas possible de payer, il faut trouver le financement dans les pays développés». La firme Merck baisse également le prix de son propre vaccin contre les rotavirus, qui passe à 3,5 dollars (2,4 euros) au lieu de 5 dollars la dose (3,4 euros).
Ces mesures sont un premier pas pour répondre à l’engagement pris par l'Alliance globale pour la vaccination et l'immunisation (Gavi) de financer l’introduction de la vaccination contre les rotavirus dans 40% des pays en développement. L’organisme fondé sur un partenariat entre le secteur public et privé a pour but la vaccination de masse dans ces pays.
«L’engagement annoncé (par les laboratoires pharmaceutiques) aide à lancer la dynamique, mais l’ambition de Gavi de sauver 4 millions de vies dans les 5 prochaines années est atteignable», estime Jamie Drummond, directeur de la campagne du groupe One.
L’effort des laboratoires pharmaceutiques ne se limite pas aux pays industrialisés. A l’initiative de deux entreprises indiennes, les vaccins contre cinq autres maladies et germes potentiellement mortels (la diphtérie; le tétanos; l'hépatite B; le pertussis, agent de la coqueluche; l’Haemophilus influenzae, germe qui peut provoquer la méningite) vont passer à 1,75 dollar (1,20 euro) la dose, faisant d'eux les vaccins les moins chers du marché.
«Ces réductions illustrent le rôle clé joué par les fournisseurs des pays émergents qui contribuent à la fois à la nouvelle concurrence et à l’innovation», estime la Gavi.
Le laboratoire GSK se dit lui prêt à développer le premier vaccin mondial contre le paludisme, ce qui, selon la BBC, remettrait en cause le principe de la subvention par les patients des pays riches des vaccins des pays pauvres, la maladie ayant disparu dans les premiers.
Lu sur BBC News