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Nouvel épisode dans le feuilleton de l'instabilité qui parasite l'organisation des architectes et les oppose à la tutelle. La cérémonie de prestation de serment organisée samedi dernier par le CNOA à Constantine a été perturbée, pour le moins, par une énigmatique action des autorités locales qui, sans assumer la décision par écrit, ont interdit l'accès au lieu prévu en dépêchant un impressionnant dispositif de police. Les organisateurs ont dû se rabattre sur un hôtel pour accomplir la tâche dans la hâte, ce qui a ôté le cérémonial propre à l'occasion et frustré plus de 700 architectes. D'ailleurs, le choix du théâtre de Constantine n'est pas fortuit. Cet édifice a fait l'objet d'un concours d'architecture et le lauréat, Paul Gion, en a fait un mini-opéra Garnier, un joyau qui symbolise aujourd'hui l'architecture classique. Jamais l'Ordre des architectes n'a eu besoin d'une autorisation administrative pour organiser en public cette manifestation à Constantine. Cette fois aussi, les services de la DRAG l'ont confirmé, affirme Azeddine Belahcen, président du CLOA, en exhibant aussi l'accord préalable du directeur du théâtre. Incompréhensible ! Mais derrière les agissements de l'administration locale, les organisateurs ont vite soupçonné l'implication du ministère de l'Habitat avec lequel le torchon brûle depuis des mois.