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Algérie: le pétrole coule, circulez, il n'y a rien à voir!
Les nouveaux riches algériens aspirent à plus de luxe et les firmes internationales répondent à leurs attentes en ouvrant des boutiques.
Le président Abdelaziz Bouteflika est hospitalisé à Paris depuis 31 jours. Les nouveaux riches algériens dépensent leur pétro-dinars dans les magasins de luxe. Aucune raison de s’inquiéter: le pétrole coule toujours...
Une récente chronique du Quotidien d’Oran vient rappeler la singularité de l’économie algérienne: la rente pétrolière. Que le régime soit en convalescence depuis une décennie ne change rien.
L’Algérie, c’est 200 milliards de dollars de réserves de change en mai 2013, une dette inexistante, des hydrocarbures qui représentent 98% de ses exportations.
Si certains insistent sur la nécessité de préparer l’après-pétrole prévu dans quelques décennies, d’autres continuent de profiter de la rente énergétique: les cadres de l’armée —colonne vertébrale du régime, les arcanes de l’Etat, les nouveaux riches…
L'Algérie pourrait devenir «une potentielle destination des marques de luxe pour les prochaines années en raison de l'émergence d'une classe de nouveaux riches qui a bien profité du boom des revenus pétroliers au cours de la décennie 2000», rapporte le quotidien d’Oran.
A Alger, depuis quelques années, de grandes institutions ouvrent leur boutique: la maison de joaillerie Mauboussin, l'enseigne du meuble de luxe Roche Bobois...
Pendant ce temps, dans les coulisses de la résidence des pins, on s’attèle à préparer l’après-Bouteflika, à choisir l’homme providentiel qui permettra la continuité du système politique, la préservation des acquis liés à la rente pétrolière. Circulez, le pétrole coule, il n’y a rien à voir!
Lu sur Le Quotidien d'Oran